Tourisme de la mer, sécurité informatique, agriculture et autres métiers spécifiques vous intéressent ? Jusqu’à présent, il fallait souvent quitter Mayotte pour aller se former ailleurs, faute d’offre de formation suffisante et variée sur le département. Mayotte sera bientôt lotie au même titre que les autres départements avec un CNAM de plein exercice, dans la droite ligne du rectorat et de l’ARS.
S’il existe actuellement une mission CNAM sur le département, celle-ci deviendra “prochainement une direction” assure le président Soibahadine Ibrahim Ramadani. “Cet acte de naissance correspond à un moment crucial de l’avenir de Mayotte puisque c’est maintenant que nous développons tous les outils de développement de Mayotte” poursuit-il.
“C’est un moment important” abonde Olivier Faron, administrateur général du CNAM à Paris, en visite à Mayotte.
Ce dernier explique avoir ciblé divers secteurs répondant aux besoins du territoire “de l’économie bleue à l’agriculture en passant par la cybersécurité, nous inventons de nouvelles formations pour nous adapter au public ultramarin et plus spécifiquement, au public mahorais. Nous souhaitons que très prochainement le CNAM devienne un établissement de référence.”
Le responsable national précise que le CNAM couvre “tous les champs disciplinaires” à l’exception de la médecine, dans des formations “à partir du bac, voire avant en cas de décrochage scolaire”. Ouvertes au “maximum de personnes”, ces formations se veulent diplômantes. “On ne sort jamais du CNAM sans reconnaissance des efforts consentis” poursuit-il.
Dans les faits, une partie de la formation a lieu à distance via Internet, et des formateurs locaux relayent une partie du programme pour valider celui-ci. Tout au long de l’année et en dehors du temps de travail, ces formations permettent de se réorienter ou d’approfondir ses compétences, ainsi que de valider celles acquises par l’expérience.
Divers modes de financement existent, comme les organismes paritaires, Pole Emploi, l’employeur mais aussi le compte personnel de formation (CPF).
De nouvelles filières vont être déployées à Mayotte, notamment dans le tourisme et “l’ingénierie des affaires culturelles”, toujours avec ce souhait de coller aux besoins locaux.
Y.D.