La mairie de Koungou est fermée à triple tour depuis ce lundi matin. Un cadenas maintient le portail clos, des agents font le piquet de grève, et pour couronner le tout, ils ont installé une grosse bobine de câble devant l’entrée. Au menu des revendications de l’intersyndicale CFDT, CFE CGC, CGT Ma, Fédération Autonome, SNU Ter-FSU, 22 points, tournant autour de la gestion des ressources humaines : avancement des carrières, conditions de travail, fiche de poste, CDI, etc.
Il y a malaise à entendre Bamoudou Rastami, secrétaire de l’Intersyndicale, qui nous livre le point de départ de la mobilisation : « Il y a eu une nouvelle organisation des services, sans que les agents mutés d’un poste à l’autre ne soient informés. Certains sont mis au placard, comme l’ancienne DGS, et surtout, il n’y a pas de compte rendu des Comités techniques, nous demandons à y être associés. » Il ajoute que la prise en compte de l’ancienneté se fait « à la tête du client », alors qu’il y a un cadre légal avec le RIFSEEP », le Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel.
Le maire d’accord avec les grévistes
Pas de rencontre productive avec le maire ou l’administration depuis le préavis du 25 mars, assure-t-ils, « donc nous avons changé de méthode en bloquant la mairie. »
De son côté, le maire Assani Saindou Bamcolo nous a transmis un communiqué, dont la teneur est inhabituelle : « A plusieurs reprises, le maire a signifié à l’intersyndicale son accord sur la majorité des points avancés afin d’éviter tout blocage, et de ne pas pénaliser les administrés ». Un travail administratif sur ces points serait « en cours depuis plusieurs semaines, afin de répondre aux demandes des agents à travers l’intersyndicale. »
Le maire qui souhaite une reprise du dialogue a malgré tout sollicité le préfet dans un courrier, “afin que le portail puisse être ouvert par la gendarmerie nationale ce mardi matin et que l’accès puisse être donné aux agents non grévistes et aux administrés de la commune, sans pour autant entraver le droit de grève. De fait, la continuité du service public pourra être assurée.”
Anne Perzo-Lafond
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