Depuis le début de l’année, 28 cas de rougeole ont été déclarés à l’ARS OI, dont 6 cas importés de Madagascar et 9 cas nosocomiaux (ayant été en contact avec un cas au sein d’une structure de santé) :
- 11 cas sont survenus chez des enfants de moins de 1 an (n’ayant pas encore atteint l’âge d’être vaccinés)
- 11 cas sont survenus chez des enfants de plus de 1 an, dont 10 qui n’avaient pas encore été vaccinés et 1 qui n’avait reçu qu’une seule dose de vaccin.
- 6 cas sont survenus chez des adultes non à jour de leur vaccination.
L’ARS a lancé une campagne de promotion de la vaccination auprès des professionnels de santé et des professionnels en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque (un kit de communication a été adressé aux Etablissements sanitaires et médico-sociaux, Unions régionales de professionnels de santé et ordres professionnels, Université/UFR santé, Instituts de formation et d’étude en santé, Sociétés de transport sanitaire), …
Souvent considérée à tort comme bénigne, la rougeole n’est pas seulement une maladie infantile. Elle concerne aussi les adolescents et les jeunes adultes non vaccinés et peut entraîner des hospitalisations et parfois de graves complications (pneumonies, encéphalites…)
La rougeole se transmet très facilement quand on tousse, on éternue, on se mouche, et par la salive.
La vaccination est donc le seul moyen de se protéger. En se vaccinant, on se protège mais on protège aussi son entourage.
La vaccination peut être rattrapée à tout âge mais surtout pour les moins de 40 ans (au-delà de 40 ans, on estime que les personnes ont probablement déjà contracté la rougeole du fait de la grande circulation du virus par le passé, et sont donc immunisées).
Deux doses de vaccin sont nécessaires pour assurer une protection efficace.
C’est pourquoi l’ARS recommande de :
- Vérifier son statut vaccinal vis-à-vis de la rougeoleauprès d’un professionnel de santé (médecins traitants, infirmiers, sages-femmes…). Selon les cas, le médecin proposera un rattrapage vaccinal.
- Consulter son médecin traitant en cas de signes évocateurs (apparition d’une forte fièvre et/ou d’une éruption cutanée), afin de confirmer ou non le diagnostic de la rougeole
Au regard cette situation, l’ARS Océan Indien recommande aux voyageurs en partance ou au retour des pays de la zone, et notamment de Madagascar.
Avant le départ
- Vérifiez votre statut vaccinal, ainsi que celui de vos enfants, vis-à-vis de la rougeole auprès d’un professionnel de santé (médecins traitants, infirmiers, sages-femmes…),
- Consultez votre médecin pour un rattrapage vaccinal avant votre départ, si vos vaccins ne sont pas à jour. Deux doses de vaccin sont nécessaires pour assurer une protection efficace
Au retour
Consultez votre médecin, en cas de signes évocateurs, en lui précisant le pays visité :
- Fièvre supérieure à 38,5°C
- Toux, nez qui coule, yeux rouges et larmoyants (conjonctivite),
- Eruption cutanée : boutons rouges qui apparaissent d’abord sur le visage puis s’étendent au reste du corps
Chez une personne non protégée (par le vaccin ou par une rougeole antérieure), la maladie peut apparaître de 7 à 18 jours après avoir été en contact avec une personne ayant la rougeole.
Une personne malade de la rougeole peut transmettre la maladie dès les premiers signes et jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption. La rougeole doit conduire systématiquement à un arrêt de travail ou à une éviction scolaire pendant toute cette période.
En cas de consultation chez un médecin ou dans une structure hospitalière, il faut rester à l’écart des autres patients et informer de la présence de signes de rougeole dès l’arrivée dans la structure de soins, pour éviter la contamination d’autres patients, notamment en salle d’attente.
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