7 avril 1994-7 avril 2014… il y a 20 ans commençaient trois mois de génocide d’une ethnie, les Hutus extrémistes, contre les Tutsis du Front patriotique Rwandais (FPR) et les Hutus modérés. Menée par le gouvernement rwandais de l’époque, la guerre civile fit 800 000 morts parmi les persécutés.
Une commémoration vient de débuter dans la capitale Kigali sous fond de tension, le président Rwandais Paul Kagamé, Tutsi, ne souhaitant pas la présence de la France qu’il accuse avec la Belgique, et dans une interview à Jeune Afrique, d’avoir « participé directement aux massacres ». Bien que le gouvernement d’Edouard Balladur en place en 1994 s’en soit toujours défendu, des témoignages semblent souligner le soutien français au régime Hutu alors en place au Rwanda.
Un président Kagamé qui, à son tour, avait été accusé par un rapport de l’ONU, d’avoir, en 1996 et contre les Hutus, « appliqué des méthodes génocidaires semblables à celles dont ils furent les victimes ».
En janvier 2014, la France était condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour la lenteur d’une des procédures judiciaires à l’encontre des présumés génocidaires venus s’installer en France. Le premier d’entre eux à avoir été jugé en France est Paul Simbikangwa le mois dernier qui a été condamné à 25 ans de prison.
Aux dernières nouvelles, les autorités rwandaises auraient retiré son accréditation à l’ambassadeur de France à Kigali qui ne pourrait donc représenter Paris aux commémorations. Le président Kagamé avait pourtant rencontré le président Hollande au début de ce mois d’avril.
A.P-L.
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