Afin d’encourager le développement des énergies renouvelables dans les territoires ultramarins, le ministre de la Transition écologique et solidaire signe un arrêté pour élargir la « prime bagasse » à l’ensemble des installations qui produisent outre-mer de l’électricité à partir de biomasse issue de la canne à sucre, dans l’ensemble des territoires ultramarins. Cet arrêté s’inscrit dans l’objectif d’autonomie énergétique prévu par la loi et dans la stratégie du gouvernement dans les départements d’outre-mer de convertir à la biomasse d’ici 2023 les centrales qui fonctionnent au charbon.
La bagasse a représenté respectivement 8.3% de la production électrique à la Réunion (2016) et 3.6% en Guadeloupe (2017) où la “prime bagasse”, d’un montant de 14.5 € par tonne de canne, et déjà versée. A Mayotte, quasiment pas de canne à sucre, mais aller jusqu’à l’exclure des DOM, voilà qui laisse songeur sur la considération portée au 101ème département. Le texte est ainsi libellé : “Arrêté du 25 juin 2019 modifiant l’arrêté du 20 novembre 2009 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite à partir de biomasse issue de la canne à sucre par des producteurs bénéficiant de l’obligation d’achat dans les départements d’outre-mer et à Mayotte“.
Le rédacteur du texte aura certainement repris une ancienne formule, d’avant la départementalisation en 2011, et les ministres auront signé sans ciller.
François de Rugy n’est pas le seul signataire puisqu’on trouve à ses côtés, non seulement Bruno Le Maire, ministre de l’économie, Didier Guillaume, à l’agriculture, mais aussi, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, qui a eu l’occasion l’année dernière d’amplifier sa connaissance de notre département.
Ou alors, est-ce une incitation à planter de la canne à sucre pour être à la hauteur des compétences des autres DOM dans ce domaine…
A.P-L.