Un peu moins d’un an après la création du Le Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (Crefop) en présence de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, plusieurs protocoles ont été signés ce mercredi au Département. L’enjeu pour Mariame Saïd, 5e vice-présidente du conseil départemental est de “penser de façon conjointe l’emploi, l’insertion et la formation professionnelle”. Et ce, à double titre. D’abord en abordant ces notions comme un tout, ensuite en les abordant avec une politique unique, tous services confondus.
“On est parti du constat qu’à Mayotte, on fait de la formation pour de la formation, chacun de son côté” déplore Mariame Saïd. “Il fallait réunir tous les acteurs pour avoir des réponses positives. C’est l’application du code du travail de droit commun qui nous permet d’avoir tout cela.”
Réunir les acteurs est une chose, se mettre d’accord en est une autre.
“Nous avons un défi sur ce territoire, c’est d’adapter notre offre de formation aux enjeux et au contexte local” constate de son côté Gilles Halbout, le nouveau vice-recteur. “Beaucoup a été fait, mais il reste beaucoup à faire en matière de développement économique et de formation professionnelle” poursuit-il.
Pour Xavier Montserrat, de l’Agence régionale de santé de Mayotte, la formation revêt trois enjeux majeurs : le développement humain, l’attractivité du territoire et le développement local de filières de formations. “En santé, la formation est un levier majeur, estime-t-il. On ne peut concevoir un développement de la santé sans développement des ressources humaines”.
Hasard du calendrier, ces mots sont prononcés alors qu’Issa Issa Abdou allait, le jour-même, féliciter les 23 nouvelles infirmières (et infirmiers) qui sortent de l’IFSI, l’institut de formation en soins infirmiers de Mayotte.
Le plan de formation commun au département est parti cette fois des besoins du territoire et notamment des demandes remontées par les employeurs. 12 secteurs prioritaires ont été retenus, dont le BTP, le commerce, le numérique, la santé et le social, l’agroalimentaire, l’éducation etc.
Avec ce plan, ce sont pas moins de 500 apprentis qui seront formés chaque année, avec du coup de bonnes chances d’emploi à la clé. C’est le double de ce qui se faisait jusqu’alors.
Trois semaines en arrière, nous ironisions sur le manque de concret qui se dégageait des travaux sur la formation professionnelle à Mayotte. On ne peut que saluer quand ceux-ci deviennent une réalité.
Y.D.
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