La plupart devront être relogés. D’autres auront plus de chance. Lundi soir, les habitants du quartier Mouhokoni, en bord de mer à Dembéni, étaient conviés à une réunion d’informations. Il s’agissait de les informer sur les changements à venir dans leur quartier.
“Ce sont des projets de résorption de l’habitat insalubre, l’objectif est de sortir ces quartiers de l’insalubrité” explique Istizad Adinani, urbaniste au cabinet Mze Conseil. Dans les faits, plusieurs destins vont se dessiner selon les situations. “La méthode va dépendre des diagnostics. Si le quartier est dans une zone d’aléa fort, il peut y avoir un relogement hors site. S’il s’agit de logement insalubre seulement, il peut s’agir d’une démolition-reconstruction avec maintien sur site. Enfin s’il s’agit d’une absence d’eau ou d’électricité, le projet prévoit de les raccorder au réseau”.
Pour le quartier Mouhokoni, concerné par la réunion publique de ce lundi soir, “on est dans la zone des pas géométriques, l’ensemble du quartier est dans une zone d’aléa fort ce submersion marine et c’est une grosse poche d’insalubrité. L’objectif, c’est d’abord de faire le diagnostic, et de voir si on peut conserver les logements en dur selon les possibilités de les protéger en cas de submersion marine, l’enjeu est d’éviter que les populations ne soient exposées aux risques”. En clair, l’essentiel des foyers recensés dans ce quartier en zone de mangrove devraient, d’ici 2021, être relogés ailleurs. “L’objectif derrière sera d’installer un parcours pédagogique le long du littoral pour faire découvrir la mangrove, sur le modèle de celle de Petite Terre” poursuit l’urbaniste.
Pour Elodie Furic, directrice du pôle aménagement et habitat à la Cadema, qui mène ce projet de lutte contre l’habitat insalubre, ce programme s’inscrit dans une démarche actée en 2018. Ce programme intercommunal Mamoudzou-Dembéni a donné la priorité à trois quartiers : Mouhokoni à Dembéni et Kardjavendza à Ongojou, ainsi que M’Barazi à Cavani, pour un total estimé à 140 millions d’euros de travaux.
Pour le quartier d’Ongojou, la bonne nouvelle c’est qu’étant plus en hauteur, ce quartier concerne davantage du logement insalubre que des risques naturels, et que les relogements pourront se faire sur site pour la plupart. Les habitants de ce quartier sont invités à une réunion publique à la MJC de Ongojou, ce mardi à 16 heures.
Y.D.
Comments are closed.