Plus de 3 millions d’euros pour les constructions scolaires, voilà qui est inattendu, quoiqu’espéré depuis plusieurs mois. Une décision qui devrait rassurer les nouveaux maires sur le SMIAM…
La machine SMIAM, rouillée depuis plus d’un an, se remet à fonctionner : dans un appel d’offre sorti dans la presse locale ce jour, le Syndicat Mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte annonce un programme de construction de 18 salles de classe !
La situation est catastrophique dans certaines communes : « rien que sur Mamoudzou nord, il manque 15 salles de classe pour pouvoir scolariser les enfants sur une journée et éviter les rotations de deux classes sur une même salle » indiquait l’inspecteur de l’Education nationale de ce secteur. Une situation préjudiciable aux élèves qui sont en déficit d’heures d’apprentissage : en moyenne la moitié moins que les classes élémentaires équivalentes en métropole.
Chaque année, l’Etat alloue pour les constructions scolaires10 millions d’euros au SMIAM, qui n’avait sorti qu’une seule classe en 2013…
Face à cette situation, le syndicaliste Rivo avait été le premier à demander que la compétence de construction soit reprise par l’Etat. Balle que le préfet Jacques Witkowski avait saisie au bond pour proposer la création d’un Groupement d’Intérêt public à gouvernance partagée.
Le flottement des municipales n’avait pas permis une décision claire des maires. Certains nouveaux élus nous indiquaient hier, lors du Séminaire du vice rectorat, vouloir étudier attentivement toutes la propositions, avant de trancher SMIAM ou GIP.
Le nouveau programme arrive donc à point nommé… Il est scindé en deux lots. Le premier concerne les villages de Mangajou (une classe), Kangani (2), Tsingoni (2), Ouangani (3), Bambo-est (1), Dapani (1) et le second, Chirongui (2 classes), Malamani (2), Miréréni (2), Poroani (2).
L’investissement total se monte à 3,5M€ au total. Les candidatures devront être remises avant le 16 mai au SMIAM. Nous n’avons pu joindre Anissi Ahamada, le président du SMIAM, pour en connaître les dates de livraison.
Anne Perzo-Lafond
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