La résilience urbaine, c’est la capacité d’un système urbain à absorber une perturbation et à retrouver ses fonctions suite à cette perturbation. En clair, il s’agit d’adapter le système urbain (les habitants, institutions publiques, communautés, entreprises, terres agricoles, …) aux aléas climatiques et environnementaux. Développer une telle stratégie permet d’avoir un plan opérationnel de gestion de crise en cas de cyclones, hautes marées, ou séismes, et surtout de pouvoir reprendre une vie normale post-catastrophe.
Installé à Mayotte depuis 2017, l’EPFAM, l’Établissement Public Foncier et d’Aménagement de Mayotte a décidé de s’engager dans cette démarche de résilience urbaine dans ses actions, “un thème de réflexion d’autant plus important que Mayotte subit de multiples
contraintes climatiques”.
C’est une première sur l’île, avec le projet d’aménagement des deux villages de la commune d’Acoua. La commune d’Acoua, ayant déjà vécu des catastrophes naturelles telles que le cyclone Hellen en 2014, a intégré dans son plan d’action communal 2017-2020 la notion de résilience pour ses habitants et ses biens. Parmi les principaux objectifs : l’ouverture des deux villages sur la mer, la dynamisation des centres urbains pour une activité économique circulaire et de proximité, ainsi que l’accessibilité aux services publics, et l’élaboration d’un plan stratégique pour les populations soumises aux aléas climatiques.
L’EPFAM travaille pour la réalisation de ces objectifs en donnant une vision d’ensemble pour les différents projets à court, moyen et long terme. Une véritable motivation locale dès les premières concertations. Les 25, 26 et 27 novembre, différents acteurs communaux, les élus locaux, une équipe d’experts en urbanisme et architecture et enfin l’EPFAM se sont rencontrés pour échanger sur la stratégie de résilience urbaine à suivre. “Parmi la trentaine de personnes, une véritable volonté de pouvoir palier aux aléas et risques souvent rencontrés sur la commune est ressortie, ce qui a permis à l’EPFAM de mieux comprendre les attentes locales.”
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