Les efforts de la compagnie sont trop récents et n’auront en tout cas pas suffi : la commission européenne limite à nouveau son vol dans le ciel européen.
Le 10 avril, le Comité de l’Union européenne, composé de ses 28 membres a rendu un avis négatif : Air Madagascar restera inscrite à l’annexe B de la liste des compagnies soumises à restriction pour survoler l’Europe. Seul un de ses deux Airbus A340 sous immatriculation islandaise en a l’autorisation, notamment pour desservir Paris et Marseille.
L’Aviation Civile Malgache avait pourtant commencé à redresser la barre. Mais son directeur, nommé depuis seulement un mois, l‘avait plus ou moins pressenti : « Des plans d’actions précis et détaillés ont été élaborés (…) déjà mis en œuvre ou planifiés pour Air Madagascar » indique James Andrianalisoa dans lexpressmada.com. L’Union européenne ne pouvant se contenter de plan, d’autant plus qu’ils concernent le domaine de la sécurité pour laquelle « ils tendent à assurer durablement une performance comparable avec les standards internationaux », il faudra attendre leur mise en place et leurs effets pour que l’UE change d’avis.
Surtout que le problème semble plus général à Madagascar où, toujours selon le directeur : « la capacité de l’ACM à surveiller les opérateurs nationaux et à mettre ses processus de certification des opérateurs en conformité avec les exigences internationales a été remise en cause par différents audits internationaux ».
C’est donc le secteur de l’aérien dans sa globalité qui est à revoir, avec des mesures prises dans l’urgence « pour garantir un niveau de sécurité « acceptable » pour tous les vols ».
D’autres mesures de moyen et long terme concernent la qualification d’inspecteurs et l’entrée de l’ACM dans une organisation régionale africaine pour bénéficier d’une dynamique régionale, toujours selon les propos rapportés par lexpressmada.com.
Une restructuration qui vient de commencer, « et qui durera 2 ans ».
A.P-L.
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