Les faits particulièrement sordides datent du 29 décembre dernier. Dans le contexte de violences à Koungou, une bande de jeunes avait déposé des poubelles sur la route pour interrompre la circulation et rançonner des automobilistes. Pour un des véhicules, l’agression est allée jusqu’au viol.
Alors que d’autres voitures parvenaient à fuir le traquenard, le conducteur d’une des voitures piégées se voyait contrait de s’arrêter “sous la menace d’une arme” informe le parquet. Tenu en respect “à tour de rôle par cinq individus”, ces derniers en profitaient pour violer la passagère du véhicule avant de s’enfuir avec les téléphones portables des victimes.
La section de recherche de Pamandzi, service d’investigation de la gendarmerie, et la brigade de Koungou ont pu “recueillir les éléments nécessaires à l’identification” des auteurs présumés. Notamment, des témoignages précis ont permis de localiser les mis en cause et de les interpeller rapidement.
Le 6 janvier, soit une semaine après les faits, quatre mineurs ont ainsi été interpellés. Âgés de 15 à 16 ans, deux natifs des Comores et deux de Mayotte, tous ont été placés en garde à vue. Ce mercredi, ils étaient déférés devant le parquet et présentés ensuite à un juge d’instruction avant d’être mis en examen pour viol en réunion, vol avec arme et entrave à la circulation. En fin de journée, ils étaient placés en détention provisoire.
“La résolution rapide de ces faits montre que le concours apporté aux forces de l’ordre par les personnes, témoins de faits délictueux ou en possession d’éléments permettant d’en identifier les auteurs, est indispensable pour apporter une réponse judiciaire efficiente et adaptée” conclut le communiqué du parquet.
Y.D.