Il vaut mieux prévenir que guérir. Alors que la situation est calmée à Koungou, théâtre de violences notables en fin d’année, l’heure est à la réflexion pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent.
En premier lieu, la réflexion porte sur les manières d’occuper les jeunes en errance, une fois que les leaders sont en prison.
“Le but de la réunion c’était de pouvoir éradiquer les phénomènes de violence sur le territoire communal en mettant en place des actions pour occuper les jeunes, qu’ils soient descolarisés ou pas” indique Mounirou Ahmed Bounaheri, DGA en charge du social.
Pour y parvenir, la commune n’est pas seule. “La préfecture nous accompagne sur ces actions, pas mal d’argent est mis sur la table pour que les associations puissent intervenir à Koungou et tenter d’endiguer ce phénomène de violence. D’ici vendredi les actions seront centralisées pour être mises en place d’ici les vacances de mars 2020.”
Une “cité éducative” bis
Un soutien émane aussi du grand voisin, Mamoudzou, qui a un projet de cité éducative qui se fonde sur le même principe à Kawéni : occuper les jeunes scolarisés ou non pour en finir avec l’oisiveté, l’errance et offrir des ouvertures culturelles et des activités favorisant le vivre-ensemble. “Il s’agit de proposer quelque chose pour qu’on ne puisse plus dire qu’ils n’ont pas d’occupation” poursuit le DGA. “C’est lié au projet de cité éducative, on a reçu les Céméa, l’Ufolep et la ligue de l’enseignement ainsi que des associations de Kawéni. Il faut aussi que les parents s’occupent de leurs enfants, on ne laissera personne de côté, il y aura aussi de l’éducation parentale” conclut-il.
Y.D.