L’information a été relayée par les grandes chaines nationales ce dimanche : le Sun Princess, paquebot qui bat pavillon britannique et en provenance de Thaïlande, n’a pas pu faire escale à Madagascar en raison des risques encourus. La Réunion ne lui a pas réservé meilleur accueil ce dimanche, puisque des manifestants ont incité les 2.800 passagers munis de masques, à remonter à bord.
Le 11 février dernier L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) nommait COVID-19 la maladie provoquée par le nouveau coronavirus. Depuis, s’il n’atteint pas les chiffres de mortalité d’un seul hiver de grippe en France, le virus se dissémine de pays en pays.
Le ministère des Solidarités et de la Santé déconseille les voyages non nécessaires en particulier dans les zones à risque, la Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), de
Singapour, de Corée du Sud, ou des régions de Lombardie et de Vénétie en Italie.
Ce vendredi après-midi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé le niveau de la menace internationale au statut « très élevée ».
Se laver les mains régulièrement
Le ministère de la Santé publie ces consignes en métropole. Dans les 14 jours suivant le retour de vos voyages dans une zone à risque :
– Surveillez votre température 2 fois par jour
– Surveillez l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…)
– Portez un masque chirurgical lorsque vous êtes en face d’une autre personne et lorsque vous devez sortir
– Lavez-vous les mains régulièrement ou utilisez une solution hydro-alcoolique, « la principale voie de transmission passe par les mains », expliquait le ministre de la Santé
– Evitez tout contact avec les personnes fragiles (femmes enceintes, malades chroniques, personnes âgées…) ;
– Evitez de fréquenter des lieux où se trouvent des personnes fragiles (hôpitaux, maternités, structures d’hébergement pour personnes âgées…) ;
– Evitez toute sortie non indispensable (grands rassemblements, restaurants, cinéma…).
– Travailleurs/étudiants : dans la mesure du possible, privilégiez le télétravail et évitez les contacts proches (réunions, ascenseurs, cantine…) ;
– Les enfants, collégiens, lycéens ne doivent pas être envoyés à la crèche, à l’école, au collège ou au lycée, compte tenu de la difficulté à porter un masque toute la journée.
Ce vendredi, Muriel Pénicaud la ministre du Travail, a notamment annoncé des « possibilités de recours à l’activité partielle » et « l’étalement des charges sociales et fiscales pour les entreprises qui en auront besoin » pour les entreprises en difficulté.
Mais depuis ce dimanche, il n’y a plus de “quatorzaine”, de mise à l’écart, les personnes qui ont séjourné dans des zones à risque, peuvent reprendre le chemin de l’école et du travail, s’ils n’ont pas de symptômes
Quelles déclinaisons à Mayotte des mesures de la COI ?
En cas de signes d’infection respiratoire dans les 14 jours suivant le retour : Contacter le Samu Centre 15 en faisant état des symptômes et du séjour récent en Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), de Singapour, de Corée du Sud, ou des régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, évitez tout contact avec votre entourage et conservez votre masque, ne pas se rendre chez son médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle contamination.
Des mesures toujours bonnes à prendre à Mayotte où les commerçantes ont pour habitude de se fournir en Chine, notamment pour les produits textiles, vêtements, etc. Et alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré ce même vendredi le passage au stade 2 (sur 3) de la maladie en raison de sa propagation, il ne faut plus sous-estimer les allers retours vers la métropole pendant ces vacances scolaires, où le nombre de cas a dépassé la centaine ce week-end. Le département de l’Oise est particulièrement touchée, les écoles ne rouvriront pas leurs portes ce lundi de rentrée.
De son côté, la Commission de l’océan Indien (COI) a mis en place un plan d’urgence par son réseau SEGA-One Health soutenu par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 500.000 euros. Ce plan d’urgence comprend plusieurs volets : la surveillance aux frontières, la sensibilisation du grand public, la prévention, la riposte, dont prise en charge des cas.
La question reste posée sur la transmission de ces mesures à Mayotte qui ne siège pas nommément à la COI, la France y étant présente à travers La Réunion. On sait que lors du partage de l’ARS entre les départements français de l’océan Indien, l’information n’était pas fluide, la transmission des fonds non plus.
A Mayotte, Dominique Voynet, Directrice générale de l’ARS de Mayotte, et Catherine Barbezieux, Directrice du CHM, tiendront mardi un point presse consacré à l’organisation sanitaire mise en place localement, « conformément aux recommandations du Ministère des Solidarités et de la Santé ».
A. P-L.