Le directeur général de SFR, Grégory Rabuel, a annoncé enregistrer “une baisse significative de (l)’activité en raison des mesures de confinement et d’un ralentissement global de l’économie en France.” Son annonce de déclencher un chômage partiel pour une partie des salariés a suscité l’indignation du syndicat CFDT qui dénonce « un manque de solidarité nationale ».
Comme dans les autres départements français, la boutique de SFR Mayotte est fermée depuis le début de la consigne de confinement, induisant les répercussions sur le chiffre d’affaire de l’entreprise, filiale de Altice France, au titre du pôle de télécommunication, comprenant SFR, SRR, SMR, SFR Fibre, Completel, SFR Business Distribution, Hivory, SFR FTTH, SFR Distribution.
Une liste qui en dit long sur le nombre de salariés concernés, 6.000, et dont les deux tiers pourraient être mis au chômage partiel, rapporte un communiqué de la CFDT intitulé « chômage partiel indigne chez SFR ».
« Indigne », car le syndicat relève que « par sa taille et sa nature, notre entreprise est l’une des plus mal placées pour faire appel au chômage partiel », cela « revient à faire indemniser par la collectivité nationale le financement de la masse salariale des salariés concernés » qui « se voient amputés d’au moins 16% de leur salaire mensuel moyen ».
Le syndicat dénonce une sous-exploitation du travail à distance pour tous les services qui ne concernent pas les produits vendus en boutique.
Tout en soulignant que les recettes sont au rendez-vous dans cette période plutôt propice aux opérateurs de téléphonie, grâce notamment au recours au télétravail et au dispositif de l’école à la maison » de l’Education nationale, « les connexions explosent et les forfaits avec. La justification économique qualifiée de « dramatique » par la direction n’est donc absolument pas constituée. »
Des témoignages sont recueillis auprès des salariés métropolitains et ultramarins, qui « dénoncent l’image » donnée par l’entreprise, « quand d’autres prennent chaque minute de vrais risques pour sauver nos vies ».
A Mayotte, les deux-tiers des 55 salariés de SFR sont mis au chômage partiel, « certains le sont depuis le mardi 17 mars et d’autres depuis le lundi 23 Mars », nous informent les délégués syndicaux.
Lire le communiqué Communiqué-Chomage partiel indigne chez SFR
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