A chaque mouvement social, sa perturbation de distribution de gaz. C’est une mécanique infaillible ! Certains habitants stockent de manière irrationnelle, d’autre accaparent cette denrée indispensable à chaque ménage pour revendre au marché noir… Ou comment faire du bénéfice sur le dos de la crise et des plus faibles.
Nous avions contacté Stephan Rougy, le directeur général de SOMAGAZ et SIGMA au début du confinement, après avoir constaté les longues files devant les revendeurs de gaz : « Il n’y a pas de pénurie. Paradoxalement, on constate une forte demande sans achat de consigne supplémentaire. Vraisemblablement, ils les avaient gardées depuis la précédente crise, et ils les font valoir en achetant 4 à 5 bouteilles de gaz par famille. »
Les bouteilles ont perdu encore un euro ce 1er avril en raison de la chute des cours mondiaux des hydrocarbures, incitant sans doute à thésauriser les achats.
Deux semaines après, la situation n’a pas changé, et la préfecture rassure sur un « stock conséquent », étant donné les livraisons régulières par gazier, « il n’y a pas de risque de pénurie ».
Par contre, elle peut être provoquée par ces achats irrationnels. Le préfet appelle donc à « un comportement citoyen », en achetant le strict nécessaire, et en « respectant les gestes barrières et les distances de sécurité sanitaire ».
A. P-L.