C’est le branle-bas de combat chez les maires sollicités pour endosser massivement leurs compétences dans tous les secteurs, là où les défaillances étaient nombreuses. Gestion des déchets, distribution alimentaire, leur responsabilité est mise en avant, que certains assument sans sourciller. Mais pas tous. La rentrée scolaire à partir du 11 mai implique qu’ils endossent pleinement leur compétence sur les écoles, puisqu’il y est demandé une hygiène irréprochable.
L’Association des maires de Mayotte, dans un communiqué de son DGS Toillal Abdourraquib, s’inquiète : « Mayotte demeure la plus menacée, plus que d’autres territoires au niveau national, compte tenu de notre spécificité territoriale sur le champ sanitaire (fragilité du système sanitaire), d’une part, et de la surcharge de classes (incapacité d’assurer une distanciation sociale efficiente), d’autre part. En l’espèce, nous ne pouvons envisager sereinement cette rentrée qu’avec des garanties sanitaires optimales, tant pour les enfants que pour le personnel. Or ces garanties n’existent pas aujourd’hui, et rien ne nous assure qu’elles seront satisfaites le 11 mai prochain. »
Il s’agit pour l’AMM de demander “du gel hydroalcoolique, des réservoirs d’eau potable et du savon, des masques et des serviettes à usage unique », au sein d’un protocole commun. Il serait négocié “conjointement entre l’Etat, les collectivités locales, le rectorat et les organisations syndicales de l’éducation nationale ». La porte reste ouverte donc, mais il faut aller vite, au regard de l’importance de ne pas perdre davantage de temps sur l’agenda scolaire.
Notons que les mairies peuvent aussi se doter des moyens de protection, c’est ce que vient de faire la mairie de Mamoudzou, et mettre leur personnel en action pour nettoyer les écoles.
A.P-L.