Dans l’Hexagone, et dans les territoires d’outre-mer classés en vert, le projet de loi organisant la sortie de l’Etat d’urgence le 10 juillet, adopté par l’Assemblée, sera examiné par le Sénat lundi. Il prévoit cependant une période de « vigilance » jusqu’à fin octobre pour conserver certaines mesures restrictives. Pour le ministre de la Santé Olivier Véran, ne pas se laisser cette possibilité, « ce serait faire comme si les risques de redémarrage n’existaient pas », en prenant en exemple la 2ème vague qui touche Pékin.
Le 30 octobre, c’est aussi la date butoir de la fin de l’état d’urgence à Mayotte et en Guyane, qui y est donc exceptionnellement maintenu, précise un amendement au texte. Nous avons évoqué les situations divergentes entre les deux DOM, avec une nette reprise pour le second, et un tassement chez nous, où « le pic épidémique aurait été dépassé », a d’ailleurs rapporté la ministre des Outre-mer ce mercredi. Il est encore trop tôt pour se priver du conditionnel, mais les indicateurs incitent à l’optimisme.
L’état d’urgence sanitaire n’est pas synonyme de confinement, comme nous l’a précisé le sénateur Thani Mohamed, mais laisse la possibilité au préfet, sur autorisation du 1er ministre, de contraindre éventuellement les déplacement ou le confinement en cas d’apparition de foyers épidémiques.
Les vols commerciaux étant en cours de reprise, des conditions d’encadrement des déplacements vers la métropole depuis les territoires classés en orange, sont prévues. Elles sont elles aussi au conditionnel. Les compagnies aériennes pourraient exiger que les passagers présentent un test virologique négatif à l’embarquement. Dominique Voynet, directrice de l’ARS Mayotte, avait qualifié d'”impraticable” la capacité à pouvoir fournir les 250 tests par jour nécessaires, uniquement pour les passagers.
D’autre part, il pourrait être question de prescrire des mesures de quatorzaine ou de septaine à l’arrivée, bien que la mesure ait été partiellement censurée en mai par le conseil constitutionnel rappelons-le.
Il pourrait s’agir de mesures de précaution, en s’en remettant au sens des responsabilités de chacun. Un décret précisera ces conditions d’application en fonction des territoires, a annoncé la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Rappelons que ces mêmes conditions sont applicables en juillet et août sur les trajets métropole-Outre-mer.
A.P-L.
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