Une nouvelle équipe est aux commandes, menée par Charles-Henri Mandallaz, gérant du restaurant l’Orient Express et de la résidence hôtelière la Colombe. Qui explique qu’« il s’agit de rassembler et de fédérer les professionnels du territoire (…) cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuits, mais aussi de faire entendre leur voix auprès des institutions locales et des relais d’opinion. » Le syndicat compte actuellement 30 membres, plus une vingtaine d’adhésions en cours et se donne pour objectif de doubler son nombre d’adhérents d’ici la fin de l’année
Parmi ses premières actions, l’UMIH 976 a participé ces dernières semaines à plusieurs réunions de travail en Préfecture et au conseil départemental, sur la gestion de la crise sanitaire, qu’elle remercie « pour leur implication dans les modalités de soutien aux entreprises mises en place, ainsi que pour les accompagnements financiers annoncés ».
La préoccupation première des acteurs économiques est la réouverture des établissements le plus tôt possible, et d’évoluer en quelque sorte de la terrasse vers l’intérieur en ouvrant tout à fait les surfaces exploitables. L’Orient Express est à ce titre un bon exemple avec une partie terrasse, mais les trois quarts des table en intérieur. La réouverture partielle induit des charges incompressibles avec des recettes amputées. Si Mayotte est toujours en Orange, l’économie mahoraise « entre en zone rouge », pour l’UMIH 976.
Passage au vert à quelle échéance ?
Si l’état d’urgence est souvent pointé du doigt à tort pour ce qui est des ouvertures partielles (mais à juste raison pour l’image qu’il donne de Mayotte), le passage en vert est par contre le sésame indispensable. L’UMIH 976 a par conséquent demandé dans un courrier le passage en zone verte de Mayotte, « comme l’île de France », pour préserver l’emploi et l’économie. Dans le cas contraire, les professionnels attendent de l’Etat « la mise en place d’un dispositif dérogatoire pour les restaurateurs de Mayotte, afin qu’ils puissent ouvrir leurs salles immédiatement, et avancent aussi l’idée d’un dispositif compensatoire des recettes. »
Alors que les échanges, les commerces et les écoles ont repris sur le territoire, les professionnels ne demandent pas autre chose, « le déconfinement a été préparé », rassurent-ils. Dans le secteur de l’hôtellerie, le maintien de l’état d’urgence jusqu’en octobre pourrait provoquer une vague de licenciement sans précédent, prévient le président.
Le bureau ira très prochainement à la rencontre des élus et forces vives du territoire.
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