Les violences se suivent et se ressemblent tristement. Depuis vendredi chaque jour apporte son lot de violences urbaines, à Doujani, M’Tsapéré ou encore Kawéni. A chaque fois, le mode opératoire est similaire, des jeunes bloquent la route pour provoquer l’intervention de la Bac de nuit et du GSP. ” A chaque fois trois d’en eux se présentent aux fonctionnaires pour se faire contrôler et une meute derrière se met à caillasser” décrit Bacar Attoumani du syndicat Alliance Police Nationale.
Des guet-apens usants pour les fonctionnaires. Depuis vendredi, il y a eu chaque jour un blessé dans les rangs de la police, deux ont été atteints à la jambe, et le troisième à l’oeil. Tous les trois sont en arrêt suite à leur blessure indique le syndicat Alliance.
Faire tomber les leaders
Bacar Attoumani appuie l’idée d’un travail sur le fond. “On a saisi le DTPN (le directeur territorial de la police nationale Jean-Marie Cavier NDLR) pour qu’il y ait une réflexion sur ces jeunes là. Les guets-apens poussent les fonctionnaires de police à intervenir et à chaque fois on a des blessés, il faut réfléchir à comment bien appréhender le terrain, bien étudier la chose et trouver une stratégie d’intervention de manière à minimiser les blessés dans nos rangs, l’idée étant de mettre fin aux troubles en évitant les blessures.”
Pour lui, la solution, c’est ce qui a déjà été fait en décembre dernier : après plusieurs jours de caillassages consécutifs, le GIGN avait été envoyé en opération de renseignement. Tandis que leurs collègues essuyaient les lancés de pierre, le GIGN prenait des photos des meneurs, dont plusieurs ont pu être traduits en justice dans la foulée.
“Il faut orienter sur le travail de renseignement pour interpeller les meneurs, c’est primordial. On ne pourra pas intervenir en se faisant caillasser systématiquement” prévient Bacar Attoumani.
Y.D.