Premiers ex-aequo, Ouildane Idrissa et Ali Fahari se partagent le titre du 4e Mahoraid. La première féminine, la réunionnaise Perrault réussit l’exploit d’arriver 4e de l’épreuve.
Les Réunionnais n’arrivent décidemment pas à ravir le trophée du Mahoraid. Cette année encore, la tête du podium est mahoraise et elle l’est même doublement. Ouildane Idrissa et Ali «Black» Fahari se sont partagés la plus haute marche, 1ers ex aequo de la 4e édition de l’épreuve. «Mon objectif, c’était de partager le titre avec mon petit frère. Comme ça n’a pas été possible et qu’avec Black, on a fait une bonne partie de la course ensemble, ça nous faisait plaisir de partager cette arrivée», commente Ouildane Idrissa, ravi de ce 3e titre. Ouildane avec un temps de 8h14 a tout de même concédé 22 minutes par rapport à l’an dernier.
Jean Eddy Loret, vainqueur de la Mascareigne, les 70km du Grand Raid, n’a pas réussi à s’imposer et il a même subi une partie de la course. «J’ai failli abandonner, les 20 derniers kilomètres ont été très difficiles. Mais je reconnais que c’est un vrai beau parcours, avec de belles pistes et on peut profiter du lagon sur les derniers kilomètres. En arrivant, je n’étais pas content mais peu à peu, la tête et les jambes commencent à se réconcilier!»
Une Grande Réunionnaise
La grande performance du jour, on la doit à Pierrette Modeste Perrault. Première féminine, elle a réussi l’exploit d’arriver 4e de l’épreuve, tous compétiteurs confondus en 9h27. «J’ai trouvé le parcours très dur, je n’avais pas souffert autant pour la Mascareigne (qu’elle a remporté, NDLR). J’ai débarqué mercredi, je ne connaissais par le parcours, il y a plein de petites côtes, c’est très casse-jambes.» Son entraineur, Thierry, n’est autre que son mari, une figure de la course à pied réunionnaise, «dans les années 1990, il faisait partie de la génération des pionniers», confirme Stéphane André, l’organisateur de la course avec Ilop Sport. De fait, elle ne l’a pas déçu.
La 2e féminine est Mahoraise. Comme l’écrivais le JDM récemment, il y a toujours un Auger sur le podium. Virginie Auger, licenciée au RCM, occupe la même place que Stéphane, l’an dernier, à l’issue d’une très belle course. «Je n’avais jamais fait un trail de plus de 22km. Tout au long de la course, je me suis dit qu’il fallait passer la ligne d’arrivée. J’avais le mental et vivre une course de cette façon-là, c’est vraiment super!» Virginie reconnait tout de même que les quatre derniers kilomètres ont été interminables.
Quant aux bouénis, elles ont bouclé leur super marche en relais, une première dans l’épreuve.
Que les Mahorais se confrontent
Stéphane André, à chaud, tirait les premiers enseignements d’une journée unanimement reconnue comme réussie. «Passées les difficultés du nettoyage des sentiers et du bouclage du budget, c’est un plaisir de voir de nombreuses structures privées, associatives et les communes s’impliquer. C’est un plaisir aussi de voir l’engagement des athlètes.»
Même si la mode de l’arrivée ex-aequo le laisse un peu dubitatif, il aimerait voir les vainqueurs mahorais faire profiter d’autres courses de leur présence. «Il ne faut pas qu’ils restent champions du monde de Mayotte. Il faut qu’ils se confrontent pour continuer à progresser. Il ne faut pas qu’ils aient peur de finir plus loin dans les classements, ce sont des expériences qui leur seraient absolument bénéfiques.»
L’organisation Ilop semble vouloir continuer l’aventure même si elle espère toujours une plus grande implication des pouvoirs publics. Alors que les assises du tourisme appelaient à la création d’événements récurrents dans le département, il serait en effet logique d’appuyer ceux qui existent déjà.
RR
Le Journal de Mayotte
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