“Entre le 1er et le 31 mai 2021, le Réseau de surveillance Volcanologique et Sismologique de Mayotte (REVOSIMA) a détecté, avec le réseau de stations terrestres, un total de 397 séismes Volcano-Tectoniques (VT, séismes dont la gamme de fréquence est la plus large, de 2Hz à 40Hz), 92 séismes Longue Période (LP, basse fréquence, entre 0,5 et 5 Hz) et 9 séismes Très Longue Période (VLP, très basse fréquence, entre 5 et 100 secondes) localisés entre Mayotte et le nouveau site éruptif à 50 km au sud-est de Mayotte (Figures 1, 2, 3, 4, 5 et 6, et Tableaux 1 et 2)”. Voici ce que le bulletin mensuel du REVOSIMA rapporte pour le mois de mai 2021.
Et voici ce que l’infographie publiée simultanément par le même organisme, résume : “Au mois de mai 2021, 0 tremblement de terre ressenti, 498 tremblements de terre non ressentis”, agrémenté de schémas et d’un point sur l’enfoncement de 10 à 19 cm de l’île depuis le début du phénomène, et du déplacement vers l’Est de 21 à 25 cm. En un an, le premier s’est accentué de “seulement” 1,5 cm et le déplacement de 1 cm. Les scientifiques estiment que le taux de déformation actuel est devenu trop faible pour une analyse précise.
Chacun va pouvoir y retrouver ses petits, avec des données synthétiques d’un côté, et un développement scientifique de l’autre.
Comme nous l’indiquions, une étude en cours est menée sur la communication autour du risque volcan et la manière dont la population perçoit le phénomène, notamment pour accroitre la conscience du risque. Elle a pris en compte la demande des journalistes de simplification de l’information à transmettre. Une bonne chose.
Le bulletin de mai 2021 du REVOSIMA poursuit en constatant qu'”après une augmentation de février à avril 2020, la sismicité décroît progressivement depuis mai 2020, avec quelques fluctuations (on note par exemple une baisse temporaire de la sismicité pendant la deuxième quinzaine de mai 2020).
Les séismes de plus forte magnitude (énergie) ont lieu majoritairement dans l’essaim distal depuis plusieurs mois, celui qui est le plus éloigné de Petite-Terre et qui s’étend le long de l’alignement de cônes volcaniques jusqu’au site éruptif, nommé précédemment essaim secondaire). En revanche, la sismicité basse fréquence (séismes longue-période et très longue-période) est toujours présente dans l’essaim proximal (prés de Petite Terre) et est relativement stable.
Ramené à des valeurs moyennes quotidiennes on note, entre le 1er et le 31 mai 2021, une moyenne de 8 séismes localisables par jour. Les hypocentres des séismes volcano-tectoniques se situent entre 20 et 50 km de profondeur.
“Si l’activité sismique est plus faible que celle enregistrée au début de la crise, elle reste néanmoins importante”, conclut le bulletin.
L’évènement de ce mois de mai fut la diffusion des premières images et film sous-marin du volcan.
A.P-L.
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