« L’ouverture de cette nouvelle annexe de la police municipale nous permet d’étendre son rayonnement sur différents quartiers, ce que nous poursuivrons avec l’installation d’un 3ème poste à Passamainty », nous confie Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou. Muscler les polices municipales est un enjeu stratégique du territoire qui a besoin de ces forces de proximité pour agir auprès des jeunes. Or, elles sont encore portion congrue dans de nombreuses municipalités.
Autre annonce, le bâtiment principal de la police municipale sis dans la rue du Bar Fly sera rénové, « nous allons le déménager place Mariage et l’équiper en matériel performant », indique Saïd Malidi, adjoint au maire chargé de la sécurité et de la prévention. Qui rappelait les enjeux devant un parterre d’invités, dont le préfet, le président du conseil départemental et le commissaire de Police nationale : « Notre objectif c’est que les 9 villages de la commune soient apaisés, or le territoire communal est le théâtre d’incivilités. Nous passons donc de 38 agents à 46, avec une formation pour les 8 qui sont en cours de recrutement. Nous nous étions engagés à doubler les effectifs ainsi que ceux de la brigade de nuit avant la fin de notre mandature. Outre l’installation de caméras, nous augmentons les effectifs de la brigade canine et ceux de la brigade motorisée. »
Cette nouvelle annexe – la 1ère est située en face du marché couvert – est équipée d’écran, « elle sera reliée au Centre de supervision urbaine ».
Les chiens errants, « une arme pour les délinquants »
Autres occupants de la chaussée, les animaux errants, « qui provoquent des accidents ». Pas seulement, comme le rappelait le maire : « Ces animaux sont une arme pour certains délinquants qui s’en servent pour attaquer nos concitoyens ». En conséquence, deux conventions étaient signées. L’une avec One Dog, pour la capture des chiens errants, « en attendant que nous nous dotions d’une fourrière », et l’autre avec le Groupement de Défense Sanitaire, « pour récupérer les bovins et caprins en divagation ».
Pour le commissaire Sébastien Halm, la couverture de cette zone géographique par la police municipale est « un plus pour la population » : « Kawéni, c’est à la fois un poumon économique, à la fois un gros bassin scolaire, avec la proximité de bangas ». Mais c’est surtout à Passamainty que se situe ses attentes : « Kawéni reste une zone sensible, mais un gros travail a été fait auprès des jeunes. Alors que Passamainty reste un lieu de rixes entre jeunes, on espère que la proche installation de la police municipale va porter ses fruits. »
Le maire reste déterminé : « Ces violences urbaines sont un combat qui sera long mais que nous gagnerons. Car nous avons besoin des entreprises, et qu’elles puissent s’installer et se développer en toute sécurité ».
A.P-L.
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