Après la visioconférence avec Emmanuel Macron à l’issue de laquelle le ministre Sébastien Lecornu a annoncé sa proche visite à Mayotte cette semaine, pas de confirmation, « la date n’est pas encore calée », nous fait-il savoir. De leur côté, les parlementaires sont repartis à Paris, rependre le cours de l’activité de leurs assemblées respectives.
C’est ce que nous explique le député Mansour Kamardine, tout comme le sénateur Thani Mohamed Soilihi, qui a bien voulu commenter le courrier envoyé par trois politiques de Mayotte au ministre Lecornu que nous avons publié ce lundi matin. « Cette proposition de renouer le dialogue et l’argumentaire qui va avec, va dans le bon sens, l’analyse est pertinente. Mais c’était au conseil départemental de rouvrir la porte ».
Le gâchis est immense pour le sénateur, encore pire que ce qui avait été avorté sous le président Soibahadine, au regard des ateliers qui avaient mobilisé cette fois le territoire en mai 2020. « Je ne comprends toujours pas la position du Département. Il suffisait de sécuriser ce projet de loi, même imparfait, en le présentant au conseil des ministres, ce qui aurait permis de le remanier ensuite à l’envi lorsqu’il aurait été débattu à l’Assemblée nationale et au Sénat. Je rappelle que ce dernier est à majorité LR jusqu’en 2023, le parti du président du CD, et que, bien qu’étant dans l’opposition, je suis parvenu à faire voter le texte sur le droit du sol. C’est dire la marge de modification que nous avons ».
Faute de grives, Mayotte va manger des merles, avec les 85 propositions dont une partie a déjà été mise en œuvre, nous avions fait un point avec le président du CESEM à ce sujet. Piste longue, 2ème hôpital et transformation en Grand Port maritime, sous condition de dénonciation, sont donc toujours d’actualité.
A.P-L.
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