Les faits remontent au 26 novembre 2021, et se déroulent alors à Dembeni. Tandis qu’il est « au volant de son scooter » pour reprendre les termes de la juge unique, le prévenu arrivant en direction du Sud percute violemment un garçon de trois ans devant le dispensaire d’Iloni, alors que celui-ci surgit d’une ruelle derrière un véhicule. L’enfant traverse la route, le scootériste freine en urgence mais percute tout de même l’enfant. La tête de ce dernier est heurtée par l’avant du véhicule, occasionnant plusieurs blessures, notamment des dermabrasions du scalp, du coude et de la fesse gauche, une déformation de la jambe et une fracture du tibia. Le tout pour une incapacité totale de travail de 30 jours. La mère, entendue au moment des faits, déclarera qu’elle était chez elle, et que l’enfant est sorti tout seul pour aller jouer dehors.
Parmi les chefs d’inculpations se dégage la notion « d’imprudence » du conducteur. Pourtant celui-ci, un moniteur d’auto-école et père de famille sans casier judiciaire, se défendra de toute imprudence de ce genre.
Pour le substitut du procureur, il s’agit là d’un « dossier dont beaucoup d’entre nous auraient pu être prévenus ». « La faute est un peu partagée, un jeune enfant n’aurait pas dû se retrouver à ce moment-là devant une voiture, mais c’est vrai qu’on attend d’un conducteur qu’il puisse parer à ce genre d’incident ». Et d’autant plus d’un moniteur d’auto-école. Néanmoins, face à l’impossibilité de caractériser la faute d’imprudence, le prévenu sera finalement relaxé.
Mathieu Janvier
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