Le maire Ali Moussa Ben avait sollicité le préfet pour mener une opération ELAN de destruction d’habitats illicites autant qu’insalubres à Mgnambani, sur sa commune de Bandrélé. Des opérations contre lesquelles s’élèvent régulièrement plusieurs associations, invoquant le plus souvent, le déficit en relogement des occupants des cases.
La préfecture a musclé sa réponse en hébergements il faut croire, puisque le tribunal administratif a encore une fois validé l’opération.
Des actions qui sont menées sur des zones qui sont aussi le théâtre d’actes de délinquance, dont les voisins sont les premières victimes, et qui débordent assez souvent sur l’espace public, atteignant notamment les usagers de la route lorsqu’il s’agit de caillassages. “Les abords du site faisaient l’objet de troubles récurrents à l’ordre public et le quartier était défavorablement connu pour des trafics illégaux en tout genre”, commente la préfecture.
120 constructions illégales ont été détruites ce lundi 30 mai, au cours d’une opération commandée ce mardi 31 mai par le préfet Thierry Suquet.
Une seule personne relogée
Dans le cadre de cette opération, 102 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par la gendarmerie et la police et font l’objet d’une mesure d’éloignement.
Des enquêtes sociales préalables à l’opération ont été menée par l’ACFAV (Association pour la Condition Féminine et l’Aide aux Victimes) “qui avait rencontré 47 ménages représentants 196 personnes. Des hébergements avaient été identifiés et réservés pour l’ensemble de ces 47 ménages. Une permanence sociale a été mise en place les jours précédant l’opération, ainsi que ce lundi 30 mai, afin d’accompagner les familles vers ces hébergements.”
Mais malgré ces moyens déployés, et alors que le relogement digne est l’autre jambe de la loi ELAN, à cette heure, “une personne a été hébergée”, indique la préfecture.
Un constat qui avait déjà été fait à Koungou, sur le quartier Carobole. Une partie des habitants parviennent à se faire héberger par la famille, et préfère attendre que de nouveaux logements sortent de terre, plutôt que d’aller dans un habitat provisoire, dans une “opération tiroir” avant relogement. La proximité avec l’école des enfants est l’argument le plus souvent avancé. D’autres vont construire un peu plus loin, un déplacement géographique de tôles, au bénéfice de propriétaires de terrains qui voient ainsi débarquer un complément de salaire à bon compte.
A.P-L.
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