NON ! Ils ont dit non à la violence. Elèves et professeurs d’EPS ont manifesté leur mécontentement jeudi dernier dans de nombreux établissements de l’île.
Il s’agissait avant tout d’une marque de soutien vis à vis de leur collègue agressé la semaine précédente à Kawéni sur le terrain de sport derrière le collège K1.
Les élèves se sont donc retrouvés durant une heure, assis dans la cour des établissements. Ce moment a été utilisé par les enseignants pour ouvrir le débat sur les violences, incivilités ou harcèlements subis lors des trajets pour se rendre sur les installations ou durant les cours d’EPS. Selon eux, de nombreux élèves avouent avoir peur lorsqu’ils vont ou sont en cours d’EPS.
Les enseignants d’EPS via le syndicat SNEP rappellent qu’ils ont « tiré la sonnette d’alarme depuis de nombreuses années et malgré les interventions auprès des communes, du vice-rectorat, de la préfecture, les choses n’évoluent pas beaucoup. On peut même dire, après ce très grave incident, qu’elles empirent ».
Pour les enseignants d’EPS, il faut réagir vite, « avant qu’un élève ou un collègue y laisse la vie ».
Ils dénoncent une absence de concertation entre les acteurs en responsabilité de la sécurité, mairie, vice rectorat, conseil général en charge de ces installations sportives. « De nombreuses installations sont laissées à l’abandon et sont dans un état d’insalubrité déplorable. Pourtant c’est bien là que nous faisons cours ».
Ils notent que des établissements sortent de terre, « extension de K2, de M’gombani, lycée de Tsararano, avec de superbes parkings pour que nos véhicules ne soient pas en danger. De plus, on nous réduit les budgets de transports vers les installations ».
«Rester assis durant les cours EPS, c’est malheureusement ce qui risque de souvent arriver si les violences ne cessent pas », déplorent-ils, « la jeunesse Mahoraise doit pouvoir sauter, courir, jouer, apprendre avec le sourire »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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