« L’offre périscolaire est un sujet qui nous concerne tous, la jeunesse en tête ». En guise d’introduction Bibi Chanfi, 5e vice-présidente chargée du Développement économique et Coopération décentralisée, a rappelé que le Conseil départemental s’est engagé en tant que « chef de file sur ce projet de développement de l’offre périscolaire, en réunissant tous les partenaires ». Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne du Schéma Régional en matière de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII).
« Tout reste à faire à Mayotte »
Pour y parvenir, l’institution a mandaté un cabinet de conseil afin de procéder à un état des lieux du périscolaire à Mayotte dans le but de fixer les orientations stratégiques et d’élaborer une feuille de route visant à inclure toutes les parties prenantes concernées; qu’il s’agisse, entre autres, des maires, les services de l’état, Pôle emploi, la mission locale, les représentants des parents d’élèves ou encore les représentants des fédérations populaires, les représentants du mouvement sportif, les acteurs de l’accompagnement sur le territoire.
Un sujet pour lequel « tout reste à faire à Mayotte », selon les mots du recteur de l’académie de Mayotte, Gilles Halbout. Il n’a pas manqué de souligner que « le travail collectif est important ». Important dans la mesure où le périscolaire correspond au temps avant et après la période de classe au cours duquel la commune, ou l’établissement public de coopération intercommunale, organise la prise en charge des enfants scolarisés sur son territoire. Cette offre regroupe plusieurs « temps forts » tels que « le matin avant la classe, la pause méridienne » ou encore « la période d’accueil du soir après la classe ».
Des répercussions concrètes pour accroître l’attractivité de l’île
Le recteur a détaillé les enjeux induits par l’augmentation et l’amélioration de l’offre périscolaire sur le territoire notamment « mettre la réussite des élèves au centre des priorités », « renforcer l’attractivité de l’île », « dynamiser la vie associative sur le territoire », « travailler sur le vivre ensemble et les valeurs de la République », ou encore « créer de nouveaux emplois ». Néanmoins, pour parvenir à répondre à cesenjeux, le développement de l’offre périscolaire se devra de prendre en considération les spécificités de Mayotte, notamment en ce qui concerne les écoles en rotation, dispositif visant à pallier au manque de locaux. S’ajoute à cette réalité celle de la progression de la scolarisation avec sur les trois dernières années une augmentation de 9 % pour le premier degré et de 6 % pour le second degré.
Au regard de ces spécificités, la feuille de route définie, après la consultation des partenaires, formule des recommandations auprès des décideurs institutionnels qu’il s’agisse de « généraliser le temps périscolaire pour l’ensemble des établissements », « intégrer un temps de restauration collective dans tous les établissements », « proposer une offre de périscolaire plus qualitative et diversifiée » et « accompagner les encadrants vers un meilleur niveau de qualification ».
Le projet éducatif territorial
Afin de cadrer les actions, le projet éducatif territorial (PEDT) vise à mobiliser toutes les ressources d’un territoire afin de garantir la continuité éducative entre les projets des écoles et les activités proposées aux élèves en dehors du temps scolaire. L’objectif est ainsi d’offrir à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l’école. Pour parvenir à mettre en place un tel document, les collectivités territoriales peuvent être accompagnées par un groupe d’appui départemental. Cette démarche d’amélioration de l’offre périscolaire constitue une partie des solutions au devenir de la jeunesse à Mayotte, notamment en lui conférant un cadre républicain.
Pierre Mouysset
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