Alors que le sud de l’île sort les rames pour surfer sur le net, le nord se prend à rêver à Hawaï avec un très haut débit annoncé. Réduire la fracture interne et externe, c’est le challenge du Fonds pour la Société Numérique.
C’est une ambassadrice de charme et de choc, lauréate et major de sa promo des diplômés en stratégies digitales, qui présentait la première phase du Schéma Directeur d’Aménagement Numérique de Mayotte. Faouzat Mli, par ailleurs directrice du service informatique du Conseil général, avait la tâche difficile de sensibiliser sur un dernier thème d’intérêt général, des conseillers généraux qui avaient débattu ce mardi 15 octobre durant 3 heures, sur des rapports qui touchaient souvent de prés à leurs intérêts particuliers, comme la carte des cantons (voir article).
Mayotte ne doit pas passer à côté des 2,7M€ du Fonds pour la Société Numérique. Ce Fonds, créé par l’Etat, est pour partie est destiné à accompagner en investissement les acteurs développant de nouveaux usages, services et contenus numériques. « L’Etat pallie ici aux défaillances des opérateurs privés qui ont tendance à n’investir que dans les zones denses pour rentabiliser leurs investissements ».
Il fallait pour cela que les conseillers généraux se mettent d’accord sur les trois phases du plan : la généralisation du haut débit à toute l’île, le sud étant encore fort dépourvu en fibres optiques (voir carte), l’amélioration de la connexion pour les abonnés éloignés à plus d’un kilomètre des
centraux, et l’implantation
du très haut débit sur les zones de forte densité de service public, « hôpital, lycées et collèges » et sur les zones stratégiques désignées par le Schéma d’Aménagement numérique (SAR).
C’est dans trois mois que Mayotte sera fixée, « nous devrons malgré tout nous battre pour obtenir les 4 M€ supplémentaires nécessaires au projet qui s’étale sur la période 2014-2018 ». Les fonds européens FEDER seront sollicités.
Anne Perzo-Lafond
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