Après un accouchement dans la douleur, la compagnie aérienne régionale fête sa première année d’exercice sans encore avoir totalement trouvé son rythme de croisière.
Certains ne la voyaient pas passer ce cap de la première année. Ce vendredi 31 octobre, cela fera un an que la compagnie régionale, à capital majoritaire réunionnais, est née. Elle avait été créée dans la polémique avec le refus des autorités de Grande Comore d’accueillir le vol inaugural le 30 octobre 2013, ou les accusations de position dominante de la compagnie Air Austral.
Celle-ci détient 52,3% des 4,4 millions d’euros de capital, qu’elle a surtout apporté en matériel et expertise, alors que les 47,7% restant le sont par les autres partenaires, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte (22,7%) et le groupe mahorais Issoufali par sa société Ylang Invest (25%). Le siège social est à Dzaoudzi, et le président est celui du Directoire d’Air Austral, Marie-Joseph Malé.
35 000 passagers en un an
Un rapport récent du réseau entrepreneurial de Mayotte reprochait à la maison mère Air Austral de louer à Ewa Air ses appareils au prix fort.
Avec 7 destinations, dont la petite dernière Diego Suarez, la compagnie relie les îles des Comores, Madagascar, et l’Afrique de l’est. Cette dernière destination qui s’annonçait comme prometteuse n’arrive pas à remplir les avions, les visas pour Mayotte étant toujours compliqués à obtenir.
« Sur les 12 derniers mois, Ewa Air aura transporté plus de 35 000 passagers avec une progression constante de son trafic trimestre après trimestre », indique les dirigeants de la compagnie qui espèrent atteindre l’équilibre au prochain exercice.
« La première compagnie mahoraise confirme son rôle majeur dans le rayonnement de Mayotte et contribue à renforcer les échanges économiques au sein du Canal du Mozambique », a déclaré Marie-Joseph Malé.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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