30.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilSociétéMouvement de grogne dans la police: une manif’ sous la pluie

Mouvement de grogne dans la police: une manif’ sous la pluie

Comme partout en France, les policiers mécontents sont descendus dans la rue ce jeudi. A Mamoudzou, ils portaient, sous la pluie, des revendications nationales et locales.

Rudy Roussel et Ali Andjili, du syndicat Alliance Police nationale exposent les motifs de mécontentement de la profession
Rudy Roussel et Ali Andjili, du syndicat Alliance Police nationale, exposent les motifs de mécontentement de la profession

C’est sans nul doute, à ce jour, la manifestation la plus arrosée de l’année. Sous des trombes d’eau, les policiers s’étaient rassemblés devant le commissariat ce midi… Un vendeur de parapluies à la sauvette qui passait par là, n’a pas osé traverser la rue pour faire quelques affaires !

Ce rassemblement s’inscrivait dans une journée d’actions nationale à l’initiative des syndicats Alliance-Police-nationale et SNAPATSI, son équivalent pour les personnels administratifs.
A Mayotte, les fonctionnaires de police se retrouvaient derrière deux types de revendications.

Des policiers «discriminés»

On trouvait d’abord les griefs nationaux. Il s’agit essentiellement du numéro RIO que les fonctionnaires de police sont désormais obligés de porter sur leur uniforme ou encore la «plateforme de dénonciation», ce site internet créé pour signaler d’éventuels abus des forces de l’ordre. Pour Rudy Roussel, le secrétaire local-adjoint d’Alliance, «ce sont deux mesures de stigmatisation des policiers. Aujourd’hui, n’importe qui peut dénoncer n’importe quoi et entraîner l’ouverture d’une enquête de l’IGPN alors que les moyens de contrôle de notre activité existaient déjà.»

Pour Alliance, ces mesures dévalorisent un peu plus la parole des policiers mais pire encore, elles contribuent à augmenter le mal-être de la profession. Une cinquantaine de suicides de fonctionnaires de police sont à déplorer chaque année.

Indexation et allocations familiales, quel que soit son contrat, des motifs de grogne
Indexation et allocations familiales, quel que soit son contrat, des motifs de grogne

Indexation et allocations familiales

A ce climat national se rajoutent des questions plus spécifiques à Mayotte également dénoncées lors de la manifestation arrosée de ce jour. Les fonctionnaires sous contrat, abusivement qualifiés de Mzungus (métropolitains), «devraient bénéficier de l’indexation. Mais nous n’avons encore rien touché !» souligne Ruddy Roussel. Après avoir effectué de nombreuses démarches auprès de leur administration, les policiers ont finalement lancé une procédure au tribunal administratif pour obtenir gain de cause : «ce qu’on demande, c’est le respect des textes.»
Une circulaire du ministère de la fonction publique datée du 18 septembre dernier confirme, en effet, que les policiers en poste à Mayotte doivent bénéficier de cette «majoration salariale».

Quant aux fonctionnaires «mahorais», ils dénoncent pour leur part le montant des allocations familiales qui leur sont versés, bien inférieures à celles de leurs homologues métropolitains, les conditions d’obtention des congés bonifiés ou encore l’ancienneté retenue par l’administration pour les policiers mahorais intégrés à la police nationale en 2004.
Enfin des sujets très spécifiques à l’exercice de la profession de policier à Mayotte étaient également soulevés. Ali Andjili, le secrétaire départemental Alliance, réclamait ainsi la mise en place d’un stand de tir spécifique pour la police, détaché de celui de la gendarmerie.

A 3 semaines des élections

Ce mouvement intervient à 3 semaines des élections professionnelles au sein de la fonction publique. Il s’agissait donc également pour le syndicat de se positionner fortement sur tous ces thèmes pour tenter de prendre l’avantage.

A Mayotte, le syndicat Alliance n’est pas majoritaire au commissariat et à la PAF. Mais il revendique aujourd’hui 90 adhérents sur un peu plus de 300 votants attendus. Il espère donc s’installer, dès ce mois de décembre, comme l’organisation syndicale centrale de la profession.
RR
Le Journal de Mayotte

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139117
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139117
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139117
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139117
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139117
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139117
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...