C’est l’histoire d’une réussite doublement méritoire : en difficulté scolaire à 10 ans, Moussoili Bacar est devenu auto entrepreneur et a décroché plusieurs prix en métropole.
Le journal La Montagne met en avant la réussite de ce jeune né à Mayotte en 1985, et qui vient de recevoir au Sénat le prix Talent des cités, après avoir reçu celui de l’Auverboost : « le temps d’une seconde, on se sent grand », a-t-il déclaré.
Dans sa tendre enfance, Moussoili Bacar vit entre Mayotte et les Comores, ne se plait pas à l’école, préfère celle de la vie, « j’ai commencé à me réveiller à 10 ans mais j’avais déjà des retards scolaires », témoigne-t-il.
Il passe difficilement son BEP d’électronique, et quitte Mayotte pour Montluçon en Auvergne. Il décide de passer son Bac pro en électronique, logé chez de la famille, une année qu’il qualifie de catastrophique, « malade tout le temps à cause du climat », il écrit, des poèmes, ses journées…
Animateur né
Après un essai dans l’animation, il intègre un service civique de 6 mois où il apprend à utiliser Word et Excel. C’est vraiment dans ce secteur de l’animation qu’il va se spécialiser, « un peu comme dans les îles ». Il monte son projet en se formant en gestion, en relation clientèle, en devis etc.
Les contrats et les missions s’enchainent, mais il va toujours plus loin. Il créée deux Collectifs d’artistes, Cajma et Cajva, dans sa région pour créer une synergie entre les groupes, les musiciens, les chanteurs et danseurs, pour lesquels il gère tout le côté administratif.
Il est alors sélectionné pour son entreprise Tam Ta Ma Cité créé en 2013, et obtient deux prix, dont le Talent des cités Auvergne 2014, dotés de 5 500 euros. Ce concours vise à promouvoir l’initiative comme moteur de développement économique local. Moussoili Bacar envisage de monter sa SARL.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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