La Confédération générale des PME s’insurge contre le rattachement récent de la Caisse d’Allocation familiale à la Sécurité sociale de Mayotte (CSSM) qu’il trouve déjà dépassé par la charge de travail actuelle.
Dans un communiqué intitulé « Mais où va la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte ? », le syndicat de Saïd Bastoi interpelle sur des dysfonctionnements : « calculs de cotisation aléatoire, nos courriers restent sans réponses ou seraient perdus, erreurs d’appels de cotisation, non prise en compte des déclarations, un an pour traiter une demande de remise de majoration, recours à des huissiers sans qu’aucune somme ne soit due ».
Il les impute à l’organisation même de la Caisse dont la gestion des prestations est assurée à partir des outils de différents organismes sociaux, et alors que la CSSM gère 5 branches pour tous les travailleurs salariés et non salariés (Maladie, Vieillesse, Recouvrement, Accident de Travail et Maladie Professionnelle…).
Un vrai conseil d’administration
Un état des lieux comparable à la métropole lorsque plusieurs branches avaient été regroupée, selon Saïd Bastoi, « difficile alors de dire si la désorganisation administrative de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte est due à son statut actuel ».
Pour lui, le rattachement récent de la branche Famille «sans la moindre consultation des membres du conseil de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte » ne va pas dans le sens d’une meilleure orientation de gestion, « cette caisse a besoin d’un vrai conseil d’administration qui doit avoir notamment pour mission de définir des choix stratégiques de gestion en accord avec les réalités locales ».
Il dénonce des spécificités, « Mayotte, seul département en France où les travailleurs indépendants ne cotisent pas pour leur retraite », et appelle à « changer le mode de gouvernance de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte ».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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