Rallier une structure dont le but est de faire entendre la voix des Outre-mer à Paris est une bonne chose si Mayotte sait en tirer profit.
Le président @fhollande aux Français d’Outre-mer: “Merci d’être la France. Merci d’être vous-mêmes” http://t.co/wDYCBfxGBf #Crefom
— Élysée (@Elysee) 21 Novembre 2014
Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM) rassemble les associations ultramarines de l’hexagone et de tous les territoires d’Outre-mer, des personnalités emblématiques, les parlementaires et élus d’outre-mer, par-delà leurs origines géographiques et politiques.
Il a été créé en janvier 2014 à l’initiative de Victorin Lurel, et c’est Patrick Karam, ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des ultramarins sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui en a pris la présidence. « Le CREFOM a pour ambition première d’être la voix unique qui manque à nos territoires », indiquait-il.
Docteur en sciences politiques et spécialiste des relations internationales, il a publié de nombreux articles et livres de référence sur le Caucase, l’Asie Centrale et sur l’islamisme.
Le CREFOM traduit la diversité des outremer qui n’arrivent pas à se faire entendre sur la scène nationale, « la presse nationale a du mal à s’emparer des sujets de l’Outre-mer qui lui semblent trop lointains », précisait justement Patrick Karam lors d’une interview publiée dans Le Parisien. Si le CREFOM doit devenir le porte-voix de l’Outre-mer, il est avant tout un espace de dialogue et d’échanges en dépassant les clivages politiques, « sans communautarisme (…) et dans une optique purement républicaine ».
Pas de dîner présidentiel
C’est dans cette logique que Mayotte va adhérer à cette structure en création qui va s’implanter sur l’hexagone et l’Outre-mer. Après son homologue de Guyane, c’est le Conseil général de Mayotte, représenté par son président Daniel Zaïdani, qui va signer une convention de partenariat avec le CREFOM.
Cérémonie qui aurait du se tenir vendredi dernier, suivie par le dîner annuel du CREFOM où Daniel Zaïdani devait se trouver à la table du président de la République, mais son audition par la juge d’instruction jeudi a bouleversé le calendrier. « Nous avons obtenu son report au lundi 24 novembre à 10 heures », nous confiait-il.
Au cours de ce dîner, le président de la République a prononcé un discours où il annonçait son souhait de voir la Cité des Outre-mer émerger avant 2017, et sur un plan plus concret, une majoration du « crédit d’impôt innovation » (CII) dans les DOM.
Parmi les acteurs mahorais qui doivent intégrer le CREFOM on trouve la Fédération des Associations Mahoraises des Bouches du Rhône, Abdou Subra (Impact Com), Omar Simba (CCI Mayotte) et Noussoura Soulaïmana, ancien président de la CFE-CGC.
Ce sont bien entendu les acteurs qui l’animent qui feront la différence, car Mayotte doit trouver sa place parmi d’autres territoires rompus à la communication, avant de pouvoir espérer faire entendre une voie ultramarine cohérente.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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