A une semaine de la rentrée scolaire des fêtes de fin d’année à Mayotte, le syndicat SNUipp en remet une couche sur les rythmes scolaires. Ses représentants seront reçus à Paris la semaine prochaine.
Tout en dénonçant la tenue par la vice recteur de Mayotte, le préfet et le président du Conseil général du Conseil de l’Education Nationale du 3 décembre, « alors que le quorum n’était pas réuni », le syndicat du premier degré SNUipp-FSU continue de dénoncer la mise en œuvre de la réforme de rythmes scolaires dans l’île.
Par la voix de son secrétaire Rivomalala Rakotondravelo, il rappelle la difficulté de leur effectivité dans les écoles pratiquant les rotations scolaires, puisqu’il s’agit dans ce cas de découper la journée en quatre tranches horaires, impliquant un casse tête autant chez les enseignants que chez les parents, « notre syndicat regrette que la Vice Rectrice n’ait pas respecté sa parole concernant la non-coexistence des rythmes scolaires avec des rotations dans une même école ainsi que leur non application dans les écoles qui sont en rotation à 100% », indique-t-il.
La chaleur, une spécificité ultramarine
Les autres difficultés comme les écoles qui ne sont pas aux normes, le manque de matériel d’enseignement, l’absence de cantines scolaires, le manque de personnel qualifié pour encadrer la pause méridienne ainsi que les activités périscolaires sont aussi pointées du doigt. Le syndicaliste rompu aux négociations connaît les moyens de pression dont il peut disposer pour faire évoluer les blocages.
C’est donc avec cette liste qu’il va se rendre la semaine prochaine au ministère de l’Education nationale et au ministère des Outre-mer pour demander une adaptation de la loi Hamon à Mayotte : selon lui, la chaleur dans les classes et le manque d’encadrement à midi feraient perdre 45% de temps d’apprentissage réel aux enfants.
Sa proposition : « une autre organisation dérogatoire de 5 matinées de 4 heures et de 2 après-midi de 2 heures ; une proposition qui semblait être admise par la Vice Rectrice mais qui n’a pas pu véritablement être expérimentée ».
Rivo annonce avoir reçu le soutien sur cette action des parlementaires Ibrahim Aboubacar et Thani Mohamed Soilihi.
Rappelons qu’en dernière mesure incitative, le gouvernement a annoncé en décembre la pérennisation des fonds d’amorçage de 50 et 40 euros au delà de 2015 en fonds de soutien aux communes pour l’adoption de cette réforme.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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