L’île n’est pas concernée par des créations de postes de professeurs d’université. Un cercle vicieux qui ne va qu’accroitre le fossé en compétence et attractivité.
Dans le cadre de la révision des effectifs des postes hospitalo-universitaires, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer et Geneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, annoncent la création de sept nouveaux postes dans les Outre-mer.
La fédération des entreprises d’Outre-mer (Fedom) apporte des précisions : ce sont ainsi cinq postes de professeurs des universités – praticiens hospitaliers (PU-PH) qui sont créés : trois postes concernant les Antilles, respectivement en anatomo-cytopathologie, biophysique et gynécologie obstétrique et deux postes de PUPH à la Réunion, en nutrition et en génétique.
Deux postes de maître de conférences des universités – praticien hospitalier (MCU-PH) sont également créés : un poste en pédiatrie en Guyane et un poste en bactériologie virologie à La Réunion. Aucune création n’est prévue à Mayotte qui dépend encore de La Réunion sur ces compétences, notamment en raison de l’absence d’une université digne de ce nom.
« Selon le Gouvernement, cet effort s’inscrit dans la politique de renforcement de la qualité des soins, de la formation et de la recherche médicales dans les Outre-mer », explique la Fedom qui rappelle les « retards sanitaires significatifs » des Outre-mer par rapport à l’Hexagone, « affectant notamment l’attractivité économique de ces territoires. Par exemple, un retard de 23 ans à La Réunion en terme de baisse de la mortalité infantile en 2011, de 27 ans en Martinique et de 39 ans à Mayotte”.
A.P-L.
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