Le JDM poursuit sa présentation des 13 nouveaux cantons de Mayotte, ces 13 territoires qui vont élire un binôme femme-homme les 22 et 29 mars prochains pour les représenter au conseil départemental. Aujourd’hui, direction Bouéni, le vaste canton du sud
Le redécoupage électoral rendu nécessaire par le nouveau mode de scrutin et l’augmentation du nombre d’élus dans la future assemblée départementale a abouti à la création du vaste canton de Bouéni. Il englobe tout le sud de Mayotte : les communes de Bouéni et de Kani-Kéli auxquelles ont été ajoutés des villages issus de l’ancien canton de Bandrélé : Dapani, Mtsamoudou, Bambo-Est.
Trois langues d’élection
On a donc affaire à un territoire dans lequel les candidats doivent jongler entre les trois langues de Mayotte pour faire passer leurs messages. Ici, on parle Shimaore comme à Bouéni dont l’identité mahoraise est très régulièrement revendiquée. Mais à côté, Kani-Kéli ou Kani-Bé sont, elles, tout autant attachées à leur culture Kibushi, un héritage malgachophone que les candidats sont appelés à respecter.
Et puis, bien entendu, il a également le Français. Car être un bon orateur en langues locales permet de gagner les suffrages mais la langue de la politique est bel et bien le Français. Car c’est en Français qu’il faudra gagner sa crédibilité d’élu auprès de la préfecture, en Français qu’il faudra discuter avec Paris, en Français enfin qu’il faudra monter les dossiers européens et négocier la fameuse clause de revoyure avec Bruxelles.
Ce sont donc des prétendants trilingues qui doivent sillonner ces trois entités qui n’en forment plus qu’une.
Les sujets de campagne sont connus. Développement touristique, avenir des activités économiques traditionnelles ou encore éducation : les futurs élus devraient voir le début du chantier du collège de Bouéni, un projet sans cesse repoussé mais qui devrait finir par émerger et ainsi permettre à cette commune de ne plus regarder jalousement sa voisine Kani-Kéli.
C’est enfin à Kani-Kéli qu’on revendique deux anciens présidents du conseil général, Ahmed Attoumane Douchina, un des conseillers sortants, ainsi que la figure tutélaire, le Mzé Younoussa Bamana, dont le mausolée a été inauguré en décembre dernier.
Le nouveau canton
Le canton n° 2 Bouéni comprend 14.048 habitants selon le dernier recensement. On y trouve :
-les communes de Bouéni et de Kani-Kéli ;
-et dans la commune de Bandrélé, les villages de : Bambo Est, Mtsamoudou et Dapani.
Les sortants
Ousséni Mirhane, élu dans l’ancien canton de Bouéni en 2008 (à nouveau candidat).
Ahmed Attoumani Douchina (président de l’UDI), élu dans l’ancien canton de Kani-Kéli en 2011 (à nouveau candidat).
Camille Abdullahi (UMP) élu en 2011 dans l’ancien canton de Bandrélé (à nouveau candidat mais dans le canton de Dembéni qui englobe désormais le village de Bandrélé).
On compte 7 binômes candidats
Mme Ynaya ASSINANI et M. Thanlabi SOUFFOU (BC-DIV)
Mme Echati MAANRIFA et M. Ali RASTAMI (BC-DVD)
M. Dzoudzou ABAINE et Mme Zayihati ATTOUMANI (BC-DIV)
Mme Bibi-Fatima BOINA et M. Zaïnadini DAROUSSI (BC-DVD)
M. Salime Ali MDERE et Mme Assidjadi MOHAMED (BC-DIV)
Mme Samawia AHMED et M. Ousséni MIRHANE (BC-DVG)
M. Ahamed ATTOUMANI DOUCHINA et Mme Afidati MKADARA (BC-UDI)
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