Alors qu’un accord était presque signé hier à 20h entre la direction réunionnaise et l’intersyndicale CFDT-CFE CGC-UNSA, la formulation du taux d’intéressement avait posé problème, stoppant la plume de signature. Les parties ont fini par se mettre d’accord sur plusieurs avancées.
Sur le sujet des conventions collectives, les salariés grévistes, la totalité de SFR Mayotte moins deux CDD, se sont aperçus qu’elles étaient inapplicables en leur état national à Mayotte, faute de code du travail similaire, comme nous l’expliquait la Dieccte (Direction du travail). Anrmy Bourhane, porte-parole de l’Intersyndicale, nous retrace la démarche retenue : « nous allons ouvrir des négociations pour parvenir à un accord d’entreprise en transposant ce qui peut l’être de la métropole. »
Avec la volonté de ne pas accoucher d’une coquille vide, les syndicalistes se sont adjoints les services du spécialiste parisien de leur centrale qui assistait d’ailleurs en visioconférence aux négociations. L’aide de la Dieccte n’est pas exclue, « il faut quelqu’un qui maîtrise le Code du travail mahorais ».
Sur les autres revendications, plusieurs points sont promis à une issue favorable lors de négociation qui vont commencer, rapporte Anrmy Bourhane : l’ouverture de négociation en vue de l’intéressement, l’adhésion à un plan d’épargne du groupe, l’ouverture des Négociations annuelles obligatoires, « elles concernent la grille des salaires avec un comparatif Réunionnais, la durée du temps de travail, etc. », le chantier des fiches d’emploi va être ouvert, « nous étions sur de la polyvalence jusqu’à présent ».
Le seul point de blocage qu’était l’intéressement, les salariés refusant de partir de zéro pour en calculer l’évolution, quand elle est de 6% actuellement.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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