Les référents thématiques sont désignés et la démarche à suivre est calée. Le préfet a fait un premier point avec la presse sur la mise en place concrète de «Mayotte 2025».
Achever la départementalisation. Le travail pour concrétiser l’ambition du «document stratégique Mayotte 2025» entre dans sa phase concrète. Voilà le message que tenait à faire passer Seymour Morsy, le préfet de Mayotte, qui réunissait la presse hier mercredi pour présenter les étapes et les personnalités qui vont porter cette tâche et donc devoir régulièrement rendre des comptes, à la population mais pas seulement.
Sont prévus, tous les 3 mois, des points d’étapes des groupes. Tous les 6 mois, un compte rendu au préfet et aux présidents du CD, de l’association des maires, du CESEM et aux parlementaires. Enfin, tous les ans, l’avancée des travaux sera présentée à la ministre des Outre-mer.
Cette démarche a été actée la semaine dernière, le 9 juillet, lors d’une réunion de travail entre la préfecture, les administrations de l’Etat et les signataires du document. Chacun des six volets thématiques a donc désormais un binôme référent, un du côté de la préfecture, un autre du côté de la société mahoraise, élus ou représentants d’institutions.
Les référents sont désignés
Les propositions sur le «cadre institutionnel performant» seront pilotées par le député Ibrahim Aboubacar et Bruno André, le secrétaire général de la préfecture. L’atelier «éducation de qualité, formations et politique d’insertion au service de la jeunesse» revient au président du CESEM (le conseil économique, social et environnemental de Mayotte) Abdou Dahalani et au sous-préfet Guy Fitzer. Le groupe «tissu économique développé» est à la charge du député Boinali Saïd et du SGAR Alain Faudon.
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi et Bruno André seront responsables du thème «secteur sanitaire et cohésion sociale exemplaire». «La politique de l’habitat et de la ville adaptée» revient au président Soibahadine Ibrahim Ramadani, au sénateur Abdourahamane Soilihi et à la future directrice de cabinet du préfet. Enfin, l’atelier «gestion durable des richesses naturelles du département» sera sous le pilotage de Saïd Omar Oili et Alain Faudon.
Un élève de l’ENA, l’école nationale d’administration, qui viendra en stage dans les prochaines semaines suivra également la progression des groupes avec Nawal Msaidié, nouvelle chargée de mission à la préfecture, spécialement dédiée à Mayotte 2025.
Du concret et du durable
Si l’ensemble de ce travail se place à un horizon de 10 ans, les premiers objectifs deviennent déjà des concrétisations, insiste le préfet. Il cite pêle-mêle le rôle réaffirmé des Cadis, la création d’une DAC (direction des affaires culturelles), d’un CFA (centre de formation d’apprentis), de formations dès le mois de septembre contre l’illettrisme ou encore les 10 à 12 millions d’euros pour les constructions scolaires (classes et cantines) l’an prochain qui succèderont aux 14 millions investis cette année.
Mais pour l’avenir, quelle garantie que tout ce travail se perpétuera alors que les majorités locales ou nationales sont appelées à évoluer au fil du temps? «Pour tous les signataires, 2017 n’est pas une échéance», souligne le préfet, en référence à l’élection présidentielle. «Quant à ceux qui ont pour échéance 2017, ils ont intérêt à porter ce texte qui est le fruit d’une multitude de contributions. Je souhaite beaucoup de courage à celui qui se hasarderait à dire ‘Je ne vais pas faire ce qu’il y a dans ce document’».
La prochaine réunion des signataires se fera au lycée agricole de Coconi au mois de septembre.
RR
Le Journal de Mayotte
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