Le syndicat Force ouvrière avait lancé «une alerte sociale» et déposé un préavis de grève illimitée au cœur des vacances. Il a mis sa menace à exécution. La rentrée de l’école d’apprentissage maritime est donc fortement perturbée depuis ce mercredi matin par une grève des 5 personnels syndiqués en contrat à durée indéterminé (CDI).
Ce sont des modifications dans l’organisation du travail qui a déclenché la colère des grévistes. «Depuis 15 ans, il est d’usage que les formateurs préparent leur cours à la maison. La direction a décidé unilatéralement d’imposer une présence de 39 heures des formateurs dans l’établissement», dénonce Serge Seigneur, délégué syndical FO qui regrette «une inflexibilité de principe» et «des problèmes de managements lourds» de la part de la direction.
«Il est très louable d’avoir une vision prospective à 2020 pour faire bénéficier l’école de fonds européens mais nous ne sommes pas encore en conformité avec le droit commun français», relève Serge Seigneur.
Depuis le dépôt du préavis de grève, deux réunions ont permis de faire avancer un certain nombre de questions comme des bonifications salariales ou des aides à la formation mais ces avancées n’ont pas été actées par écrit, ce que demandait le syndicat.
La grève devrait se poursuivre encore demain avant une possible suspension. La semaine prochaine, l’école doit en effet réunir son conseil d’administration pour renouveler les membres du bureau et éventuellement son président. Le syndicat attendra probablement l’issue de ce rendez-vous pour décider d’une suite au mouvement.
Par ailleurs, certains salariés envisageraient de donner une suite judiciaire à ce conflit. Les tensions portant sur une interprétation des contrats de travail, ils pourraient demander au tribunal du travail de trancher certains litiges.
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