Seychellois, Malgaches et Comoriens sont arrivés dans notre département. Réunionnais, Mauriciens et Rodriguais doivent rejoindre Mayotte dans la journée. L’objet du voyage: l’épreuve finale de la Web-Cup qui va durer 24 heures non-stop ce week-end à Mamoudzou.
Un peu de la diversité de l’océan Indien autour de la table. Hier midi, des Malgaches, des Seychellois et des Comoriens partageaient leur repas autour d’une même table au 5/5. Jamais très loin de leurs smartphones, les jeunes compétiteurs et leurs accompagnateurs venaient quasiment tous pour la 1ère fois en terre mahoraise avec un objectif: venir à bout de la phase finale régionale de la Web-Cup.
A partir de ce samedi, dans les locaux de la SIM à Mamoudzou, ils auront 24 heures pour créer le meilleur site internet sur un sujet qui est, bien entendu, soigneusement tenu secret jusqu’au dernier moment.
Ces compétiteurs sont les vainqueurs des Web-Cup 2015 de chacune des îles. Lors des finales locales, ils ont dû donner le meilleur d’eux-mêmes autour du thème des transports du futur. Les Comoriens Aboubacar, Nassem et Hansui avaient imaginé un super-avion qui relierait Moroni à Saint-Denis de La Réunion en quelques secondes. Ils avaient donc créé une plateforme web pour proposer les services adaptés à cette révolution des transports.
Transports: le futur et le présent
Les Malgaches, comme les Seychellois avaient, eux, combiné les transports ferroviaires, aériens et sous-marins… Une imagination qui fait sourire lorsqu’on regarde la réalité à laquelle ils ont été confrontés pour venir jusqu’à Mamoudzou.
«Nous avons fait le tour de l’océan Indien avec trois décollages et atterrissages (Mahé-Tananarive-Saint Denis-Mamoudzou) et 3 types d’avion. Nous sommes partis des Seychelles à 9h20 pour arriver à Mayotte à 22 heures!», remarque Elaine qui accompagne la délégation seychelloise. Et pour une fois, on ne parle de la péripétie des visas. Malgaches et Comoriens ont pu venir à bout des démarches administratives sans encombre.
Mettre en avant une jeunesse talentueuse
«Nous sommes là avant tout pour valoriser nos jeunes. Bien sûr, il y a l’aspect compétition et on souhaite montrer que nous pouvons nous aligner en termes de création et de technologie. Mais, on est aussi là pour faire du social, des échanges et créer un réseau», expliquent Isa et Mireille qui accompagnent Teck, Zara et Prince, les Web-Cupeurs malgaches.
Car en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), la coopération régionale fonctionne. L’idée d’une véritable fédération des organisations locales à l’échelle de l’océan Indien pourrait d’ailleurs aboutir rapidement.
«Notre volonté est de lancer une dynamique pour que dans chacune de nos îles, les TIC deviennent de vrais moteurs de croissance. Nous voulons que ce trait d’union entre les compétences dans la zone permettent à nos jeunes de travailler dans ce secteur et de participer pleinement au développement régional», insistent Hamidou et Naguib de l’ACTIC, l’équivalent du GEMTIC aux Comores.
De vraies liaisons régionales
D’autant que l’océan Indien commence à disposer d’infrastructures et de ce point de vue, les liaisons entre nos îles sont bien plus développées que… dans l’aérien par exemple. «Nous avons la fibre optique et aux Comores nous commençons à réfléchir à un 2e câble pour éviter d’éventuelles coupures. Il faut maintenant apprendre à tirer profit de ces infrastructures», relève Hamidou.
Avant la compétition, les 3 premières délégations arrivées à Mayotte se sont offert un tour en catamaran en direction de l’îlot de sable blanc hier jeudi. Une escapade du côté du Lac Dziani est également prévue aujourd’hui. Une mise en condition pour affronter une épreuve de 24 heures qui démarre demain samedi à midi.
RR
www.jdm2021.alter6.com
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