Des planètes au microscope et des maquettes environnementales, la fête de la Science est servie par des élèves motivés au collège de Tsingoni.
« Aider les citoyens à comprendre les débats scientifiques, à mesurer les enjeux de la recherche et à promouvoir ces filières qui recrutent beaucoup en métropole » sont les axes développés par Thierry Claverie qui parlait au nom du vice-recteur lors de la fête de la Science 2013, 10e du nom à Mayotte et 22e en métropole. Le brouhaha qui l’accompagnait dans la cour n’a pas permis à beaucoup d’élèves d’y prêter attention « mais je m’adressais aussi aux enseignants », plaidait-il.
Les objectifs énoncés étaient inégalement atteints, mais chacun en retirera quelque chose. Le succès de cette édition qui prenait place au collège de Tsingoni tient dans la participation active de nombreuses écoles, collèges et lycées mais aussi visiteurs et exposants.
Plusieurs élèves de terminale professionnelle représentaient chacun une planète avec un éloignement dans la cour du collège proportionnel, de l’infiniment petit à l’infiniment plus grand de l’univers. Une représentation astucieuse du thème de l’année.
Des bijoux d’atomes
L’infiniment petit, c’est la classe de 4e de M. Nour du collège de Passamaïnty qui le représentait au travers d’un parcours de découverte de l’atome, balisé par des élèves en groupe de deux ou trois : « J’ai obtenu de l’eau saturée en sucre que j’ai colorée en jaune pour sa perception au microscope », indiquait une élève avant de nous laisser partir vers le stand d’évaporation puis de vision au microscope.
Aucune note écrite, la passion dans le regard des jeunes élèves pour ce petit bout de cristal de sel de forme polygone, comme un diamant, dans le sulfate de cuivre, mais parfaitement carré lorsqu’il est mélangé à l’eau… L’infiniment petit des atomes de sodium et de chlore n’avait plus de secret pour eux. Et la représentation nanoscopique, grossissant l’atome, en était le feu d’artifice.
Les Naturalistes avaient apporté leur maquette du bassin versant pour sensibiliser aux brûlis et padzas, nocifs à l’infiltration de l’eau; l’Agence Régionale de Santé, sa maquette des gîtes larvaires; et Gepomay partait avec les élèves à la découverte des oiseaux avec photos et chants à la demande. L’espace vert du collège se prêtait parfaitement à l’exercice.
Les élèves de la classe de 3e SEGPA (Préprofessionnelle) de section horticulture de Tsingoni guidaient les visiteurs alors que ceux de la filière cuisine avaient préparé quiches et panna cotta pour leurs invités de marque du jour.
La journée avait commencé par un chant résumant à lui seul les ambiguïtés historiques servies par la science, des élèves ayant entonné sous la houlette de leur professeur : « Pour fabriquer une bombe A » ! Pas d’inquiétude, dans la chanson, son concepteur est remercié pour le service rendu à la France et est nommé chef du gouvernement…
Anne Perzo-Lafond
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