Le Village des jeux s’installe dans chaque commune qui en fait la demande. Son itinéraire l’avait conduit mardi à la MJC de Tsingoni, et l’amène ce mercredi après midi à 14H au foyer de Tsimkoura (Chirongui).
Cartes, pions, billes… tout est prétexte à lancer une partie, et ce sont des dizaines de petits groupes qui sont concentrés autour de plateaux de jeu dans la salle des fêtes de la MJC.
Les Ceméa sont les organisateurs de cette 3ème édition du Village des jeux, avec les structures propres à chaque village, MJC ou CLEJ. « C’est aussi l’occasion de mettre en valeur les stagiaires de ces organismes et des communes, qui participent à la formation aux jeux, pour les mettre en place ensuite. Ça demande peu de moyens aux collectivités », explique Soilihiramadani Toumbou, Coordinateur du groupe jeux et festivals au Ceméa.
Parce qu’il en est convaincu, « le jeu est un moyen d’apprentissage, mais aussi un espace de rencontre, de partage, d’évasion. On peut mourir, revivre, cela développe l’imaginaire et l’esprit critique. »
Le jeu déserte les maisons
Pas de jeux d’échec, « mais le m’ra qui est un peu son équivalent chez nous, un jeu de stratégie où il faut anticiper et compter. »
L’objectif recherché est aussi d’accueillir des familles, « mais peu de parents viennent avec leurs enfants. Comme s’ils avaient peur de montrer qu’ils ne comprennent pas tout. C’est une évolution dans notre société, car avant, les parents jouaient avec leurs enfants. » Comme en métropole, l’arrivée du petit écran dans les foyers n’y est sûrement pas étranger.
Une affiche avance d’ailleurs que l’animation permet de « contribuer à la transformation sociale par l’éducation populaire. » Une ambition que relevaient brillamment les Ceméa cet après-midi là à Tsingoni.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
Comments are closed.