Le GEMTIC* a proposé à ses adhérents une formation sur l’optimisation de la communication par le web dans les entreprises : « Entreprise 2.0 ou comment le web est entré dans nos entreprises ». Nous en profiterons pour expliquer ces concepts parfois abscons.
C’est Rémy Exelmans, qui fut pendant plusieurs années aux manettes de SFR Mayotte, et désormais « Coach digital » à la tête d’Océan Stratégie, qui en est l’animateur.
L’objectif est de comprendre comment passer d’une communication traditionnelle à une communication digitale, en en évaluant les contraintes et en cernant les pièges à éviter.
Et l’enjeu est de taille si l’on en croit la maxime de Pascal Buffard, président du CIGREF, (Réseau de grandes entreprises), cité par Rémy Exelmans : « Nous sommes bien en train de vivre la troisième révolution de l’humanité ».
Pour le spécialiste du digital, c’est la chute du mur de Berlin en 1989 qui nous fait entrer de plein fouet dans la mondialisation de l’économie, « nous basculons dans l’échange, la moindre recherche d’hôtel ne se fait plus sans consulter l’avis des autres internautes par exemple. »
« Si on ne pense pas au client, on est mort »
Ce qui sous-entend la fin de l’ère industrielle, la généralisation du travail en équipe, la reconsidération de sa carrière qui ne se fait plus dans une même entreprise, « et les plus forts ne sont pas les plus gros, mais les plus rapides. »
Trois petites choses triviales à savoir sur la communication avant de se lancer : elle doit faire connaître le produit, le faire aimer et le faire acheter.
Le client dont on nous a répété qu’il était au centre des préoccupations, ne l’était pas vraiment, « aujourd’hui, si on ne pense pas au client, on est mort. » Un ultimatum qui aura peut-être pour vertu une remise en question…
Le Plan média va intégrer les avantages et inconvénients des différents supports pour s’approprier le must en terme de cible et d’objectifs : que ce soit les médias, Télé, radio, presse écrite quotidienne ou mensuelle, cinéma, affiches 4×3, ou les hors médias, télémarketing ou le publipostage… tous ont leurs qualités et leurs défauts.
2.0, la super bonne note
Internet arrive dans les années 1995, avec le « 1.0 », c’est à dire un contenu qui n’est que consultable, sans participation possible de l’internaute, « et les pages sont rarement mises à jour », note Rémy Exelmans.
Puis arrive le « 2.0 », brandi par tous les conférenciers comme une révolution, on sent bien qu’il s’est passé quelque chose, mais quoi ? A la fois une évolution des techniques, et un réseau interactif, donc un lien accru entre les internautes. Il permet en tout cas à une véritable économie d’émerger, celle du numérique, « elle représente 10% du PIB mondial ». « Une frénésie digitale » pour Claude Molly, on veut bien le croire à observer le temps que nous y consacrons, au point que « l’accélération de la vitesse d’adoption des nouvelles technologies questionne sur les limites de cette (r)évolution continue ».
Il faut donc réfléchir à une stratégie qui met en avant notre marque, sans louper de coche. Pour ça, le conférencier digital recommande de travailler sur son organisation interne et celle de son activité, « le dirigeant doit bien se connaître », et cibler le contenu aux besoins du consommateur. La création du profil, de la communauté et des plateformes Facebook, Twitter ou Linkedin, en découle.
« 58% des salariés se connectent quotidiennement »
Ce qui incite à s’engager sur les médias sociaux, notamment pour construire l’image de sa marque, « 86% des entreprises sont présentes sur les médias sociaux (…) Essentiellement pour être plus visible et diffuser des informations. » Il faut dire que 58% des salariés se connectent quotidiennement sur les réseaux sociaux, ce qui semble somme toute peu, mais part qui ne peut que croitre au fur et à mesure du rajeunissement des postes.
Pour Rémy Exelmans, les quatre cartes à jouer sont le blog, une page Facebook, un compte Twitter et une page Likedin, « qui sont les plus utilisés par les entreprises en France ».
Avant de s’y lancer, des prérequis sont à maitriser : la définition de la ligne éditoriale, « de quoi allez vous parler ? », animer la page, surveiller sa e-réputation… Tout en pensant à protéger son information et ses données, sur des supports qui décuplent l’information… une situation paradoxale !
L’enjeu donne le vertige avec une augmentation potentielle du résultat opérationnel de 40% pour les entreprises qui auront réussi leur mutation numérique, contre un risque de chute de 20% dans le cas contraire…
Une révolution dans la manière de communiquer, essentiellement sur la rapidité, et sur la proximité avec le client. Que les adhérents du Gemtic pourront approfondir sur trois autres matinées.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
*Groupement des Entreprises Mahoraises des Technologies de l’
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