Le syndicat UNSA Education entre dans le bal de mécontents. Le secrétaire départemental, de SE-UNSA Mayotte, Eric Hourcade dénonce toute une série de dysfonctionnements, que fustigeaient déjà les autres syndicats à Mayotte. UNSA Education appelle d’ailleurs à signer une pétition.
Ils avaient constamment maintenu le dialogue avec le ministère de l’Education nationale. Ils se démarquaient ainsi de leurs collègues de FSU, de Solidaires ou de FAEN qui dénonçaient les incertitudes pesant sur le statut des enseignants. Mais à deux jours de l’échéance de la mutation des enseignants, UNSA Education alerte sur une « maltraitance institutionnelle ».
Les enseignants ont jusqu’au 8 décembre pour demander une mutation afin de quitter Mayotte, afin d’y rester ou d’y arriver.
Mais à deux jours de cette échéance, UNSA Education (regroupant syndicats d’administratifs,de chefs d’établissements, d’inspecteurs, et d’enseignants de la maternelle à l’Université), dénonce la situation actuelle. Eux qui avancent ne jamais avoir eu à « dénoncer une quelconque subie par l’ensemble des personnels de l’Education Nationale », se lâchent.
Une protestation à double détente
Ils évoquent une « maltraitance statutaire » tout d’abord, avec des incertitudes pesant sur les enseignants dépendant du statut d’avant départementalisation, le décret 96, et ceux relevant de la période transitoire. Une « maltraitance indemnitaire », ensuite, sur les conditions de remplacement de l’Indemnité d’Eloignement par l’Indemnité de sujétion géographique pour les enseignants présents depuis 5 et 6 ans à Mayotte. « Maltraitance de salaire », également, sur les retards de versement, l’indexation, etc. Et enfin, une « Maltraitance en terme de mobilité », en matière de calcul de barèmes pour les demandes de mutation.
Ils regrettent que leurs alertes incessantes ne leur ont pas permis d’avoir des réponses fiables et établies : « Nous lançons donc ce jour une pétition auprès de tous les collègues enseignants et personnels pour exprimer notre colère. »
Ils appellent aussi tous les enseignants à participer au mouvement, « quelque soit leur choix (départ ou maintien), quitte à ensuite annuler éventuellement la demande de mutation, après l’obtention de réponses claires aux questionnements énumérés ci dessus. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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