Après avoir obtenu cette année le parrainage du club professionnel de Chamalières, les filles de Mronabeja, sous la houlette de leur manager Gilles Martin, envisagent d’organiser une Journée du volley-ball.
Mronabeja volley-ball se structure. Sur ce club de la commune de Kani Keli dans le sud de l’île, s’est penché Gilles Martin, chef d’entreprise, qui a décidé de le faire évoluer. Créé en 2011, c’était la capitaine Baraka qui le supportait dans tous les sens du terme, avec des filles qui jouent en Régionale 1.
« Notre objectif est essentiellement humain », déclare Gilles Martin lors d’une conférence de presse, « à travers le volley nous voulons transmettre les valeurs du sport, qui sont une bonne école de la vie, de respect, de convivialité, d’effort dans le travail. »
Il s’est démené pour fédérer des sponsors, comme la boulangerie de Chirongui, Tee-shirt et Cie, Nafassi conduite, Franck S., Océan Bambo, Clap !, Alizés transports, etc. « Ils contribuent aux achats de maillots et matériel sportif. »
Entraineurs du nord pour joueuses du sud
Le lancement en 2015 d’un partenariat avec une équipe professionnelle de métropole, le club de Chamalières de Pro A, est pensé pour donner un modèle, « chacune de nos joueuse a une marraine dans cette équipe, elles échangent régulièrement par mail. »
Un partenariat est en cours de test avec le collège de Kani Keli, comme l’explique Gilles Martin, « pour faciliter aux scolaires l’accès aux licences de la Fédé, et lancer des formations d’arbitres ou autre. » Un futur centre de formation est en gestation avec Chamalières pour détecter les talents sur le territoire.
Deux entraineurs encadrent bénévolement les séniors filles : Moustoifa, qui jouait en Nationale, et qui est agent des finances publiques, vient de Mtansgadoua, dans le nord de l’île, ce qui lui impose une rentrée tardive, vers minuit, tous les jeudis, et Gilles Vetticoz, professeur d’EPS au lycée Nord, lui aussi de Mtsangadoua ! Cela ne l’empêche pas de savourer l’évolution des joueuses : « Elles ont tout ce qui faut maintenant, il ne leur manque plus que le mental, elles doivent prendre confiance en elles. »
« On se sent comme une famille »
Surfant sur l’enthousiasme général, ils ont un objectif commun cette année : la Journée du volley-ball : « Elle s’adresse à tous, passionnés ou non de ce sport. » Sûr que des vocations peuvent se découvrir, des sportifs qui s’ignorent se révéler, « et en tout cas, c’est mieux que d’aller casser ou trainer à rien faire ! »
Il faudra attendre la fin des championnats, fin mai, pour y participer, mais il est possible dès maintenant de s’inscrire*. Des évènements seront organisés autour de cette journée qui se clôturera par un concert de Lima Wild, la marraine du club.
Du côtés des joueuses, Bibi, Noura, Oissila, Toyba, Baraka ou Bezara, c’est l’enthousiasme : « Nous sommes bien encadrées, on nous prend au sérieux maintenant. On se sent comme une famille ! »
Un exemple qui peut donner des idées à d’autres sports pour booster, non seulement les résultats sportifs de l’île, mais l’esprit de solidarité qui en découle.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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