« Cet équipement en appelle d’autres puisqu’un deuxième va être mis en place en face du très fréquenté dispensaire Jacaranda », annonce le premier élu, Mohamed Majani aux médias. Un équipement qui va être testé place de l’ancien marché, dans la commune la plus peuplée de Mayotte, avec environ 60.000 habitants cette année (après avoir réactualisé les chiffres 2012 avec son taux de 1,6% de croissance annuelle), soit 27% de la population mahoraise. C’est beaucoup pour WC solitaire…
Tenir un discours d’inauguration devant des toilettes publiques n’est pas chose commune, et après avoir coupé le ruban, le maire se livrait à une démonstration, pas intégrale toutefois ! Mais se laissait malgré tout enfermer dans l’habitacle.
Pour être tout à fait précis, et éviter de se laisser prendre au dépourvu sur un outillage habituellement utilisé en urgence, il faudra se munir d’une pièce de 50 centimes, et de laisser la porte se refermer et se verrouiller toute seule, « si on n’actionne pas la poignée, elle reste fermée et se déverrouille automatiquement au bout d’un quart d’heure », explique Mohamed Naoioui, le PDG de la société Socodis, fournisseur de la mairie.
Un investissement de 76.000 euros
Il est le seul selon Mohamed Moindjié, 2ème Adjoint au maire Chargé de l’aménagement du territoire, du logement et du déplacement, à avoir répondu à l’appel à projet pour ces installations : « Nous commençons avec deux équipements, et nous développerons le parc en fonction des résultats ». Un investissement qui aura coûté 76.000 euros pièce, « fourniture et pose comprises. »
Car ce que le maire et l’entreprise craignent avant tout, c’est la dégradation, « soit par un mauvais usage, soit pour récupérer les pièces. Elles seront prélevées chaque jour et nous avons demandé à la police municipale de patrouiller à proximité. » L’élu se réserve la possibilité de fermer les toilettes la nuit. La police devra aussi veiller aussi au stationnement irrégulier susceptible d’obstruer l’entrée.
En dehors de l’auto-nettoyage de l’habitacle, l’entretien quotidien est assuré par Socodis, « une femme de ménage est chargée de remplacer le papier toilette, et un camion de curage sera affecté s’ils se bouchent », détaille Mohamed Naoioui.
Un équipement censé compléter le box d’alimentation situé à proximité, « notre objectif est de donner vie peu à peu à cette ancienne place du marché », explique Moindjié. Et peut-être aussi de la rebaptiser ?!…
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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