Le départ de la 6e édition de Mahorais, dans sa formule actuelle, est prévu ce samedi à 3 heures du matin du village de Mtsahara mais les coureurs sont évidemment attendus bien avant. Une navette va d’ailleurs faciliter les acheminements dans le nord, avec un départ de Mamoudzou à 22h45 depuis la gare maritime.
Car avant d’attaquer le plus grand défi des trails mahorais, les coureurs devront passer par la remise des dossards qui commence à 1 heure, suivie de la vérification des sacs et du matériel obligatoire : une réserve d’eau, une couverture de survie, une lampe, un sifflet de détresse et une pièce d’identité.
Concernant le circuit, peu d’évolutions par rapport aux années précédentes. «Le parcours est à l’identique avec simplement une petite modification à Combani puisque cette année, on ne passe pas par le BSMA. Le ravitaillement est donc positionné à l’attaque de la montée vers les crêtes», explique Stéphane André, d’Ilop, la société organisatrice de l’événement.
Grande amplitude de course
Les paysages seront somptueux mais pas sûr que les coureurs aient le temps d’en profiter. Dès le départ, le ton est donné avec la montée vers le Dziani Bolé puis les crêtes de Mtsamboro.
Retenue collinaire de Combani, passage au BSMA, chemin de crête du Mont Combani, Tsararano, Mont Bénara, Mont Bépilipili, Chirongui, village de Choungui, Kani-Kéli, Bouanatsa pour une arrivée sur la plage de Mzouazia… Même si le départ se fait de nuit, les coureurs devront faire aussi avec la chaleur et l’humidité.
«Le parcours est relativement roulant, mais je dis toujours que c’est un parcours ‘casse-patte’. Contrairement à La Réunion où vous avez de gros dénivelés, ici, on a un parcours mixte, légèrement montagneux, pas facile toujours à gérer pour les coureurs», précise Stéphane André. «Du coup, on a une grosse amplitude de course, avec les premières arrivées prévues vers 10h30/11h et les derniers qui passeront la ligne à 20h30».
L’éternelle question de la sécurité
En effet, si la remise des prix est prévue à 16 heures, tous les coureurs ne seront évidemment pas encore arrivés. Les derniers peuvent franchir la ligne jusqu’à 20h30, heure limite avant d’être déclarés hors course. Mais tout au long du parcours, des heures limites ont également été mises en place : midi à Tsararano, 17h30 à Chirongui et 19h à Choungui.
Le parcours a été balisé et des membres de l’organisation vont ouvrir le circuit une heure trente avant le passage des coureurs pour vérifier le balisage. Et sur l’événement, comme pour tout à Mayotte, la question de la sécurité s’invite évidemment dans la préparation.
«C’est vrai que les derniers développement sur l’île n’ont pas incité des gens de l’extérieur à venir. On a renforcé les postes dans les villages mais de là à avoir des gendarmes ou une sécurité privée partout, nous n’en sommes pas là. Pour autant, c’est vrai que c’est une donnée qui interroge pour l’avenir. Si un moment, il faut se poser la question de la présence de gendarmes, peut-être qu’il faudra réfléchir au maintien de la course. Mais nous n’en sommes pas là», précise Stéphane André.
Une course en immersion dans la nature
180 coureurs vont prendre le départ cette année, c’est légèrement moins que l’an dernier, auxquels se rajoutent une vingtaine de collégiens de Sada et une centaine de marcheuses. Car cette année encore, la course se double d’une désormais traditionnelle marche des bouénis. Elle est prévue sous forme de relais en quatre tranches, sur le parcours du Mahoraid. Le premier tronçon de 27km démarre de Mtsahara, avec un départ prévu à 3h05. Passage de relai à Combani à 7h30 pour 9km, puis à Tsararano à 9h30 pour 18km. Enfin, le départ de la dernière tranche se fera à 14h30 à Chirongui pour une arrivée, 13km plus loin à Mzouazia.
«Le Mahoraid est une course magnifique et particulière. C’est de plus en plus rare d’avoir un parcours en immersion dans la nature à ce point. Nous n’avons que 10% du parcours sur route. C’est aussi un avantage d’avoir environ 200 coureurs et pas des milliers qui imposent d’avoir les 15 premiers kilomètres sur route avant d’attaquer les sentiers. Du côté d’Ilop, on est toujours contents de venir», conclut Stéphane André.
RR
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