Ecoles maternelle et élémentaire font mur commun à M’gombani, avec une séparation en cours de réalisation. Les bâtiments construits depuis 2 ans viennent d’être enfin livrés, après accord de la commission de sécurité. « Nous garantissons deux ans de scolarisation en maternelle », explique Didier Tabaraud, Inspecteur de la circonscription nord, au préfet Frédéric Veau et à Majani Mohamed, le maire de Mamoudzou, qui accompagnait la délégation du vice-rectorat menée par Christian Giraud, directeur académique qui représentait la vice-recteur.
Cette année l’école accueille 27 primo scolarisés. Pour faire face à cet afflux d’élèves et éviter qu’ils se partagent une seule classe en rotation, des travaux sont en cours pour incorporer à l’école maternelle, deux salles de classe d’élémentaire situées en rez-de-chaussée. La forte présence de la mairie laisse espérer une solution rapide au problème d’évacuation des eaux pluviales, « nous généralisons le réseau d’assainissement à tout le quartier », confirme Bacar Ali Boto, le 1er adjoint au maire. Commencer par un nettoyage de gouttière où se régalent les herbes folles, ne serait pas superflu…
4.000 élèves supplémentaires
Une école primaire qui travaille étroitement avec le collège sur un objectif de réussite éducative, « les enseignants se déplacent d’un établissement à l’autre ». La réalisation d’un gymnase à proximité est en cours, au sein d’un quartier de M’gombani toujours en rénovation RHI, « ainsi qu’une crèche d’une capacité d’accueil de 40 enfants », nous apprend Bacar Ali Boto.
Ce sont 94.500 élèves qui effectuent leur rentrée cette année, à Mayotte, 53.000 dans le primaire et 41.500 dans le secondaire, nous rapporte Christian Giraud, « avec 2.000 élèves supplémentaire estimés pour chaque niveau ». Ils seront 6.841 enseignants à découvrir leurs classes, « dont 1.641 contractuels que nous avons recrutés cet été », se félicite le directeur académique.
Le brouhaha de la cour a cessé, le préfet et son escorte peuvent passer dans les rangs et échanger dans les classes avec les enseignants.
Une petite Nasmy en CE1 nous interpelle, on ne lui a pas expliqué qui sont ces augustes visiteurs, « le préfet, le représentant de l’Etat », lui glissons-nous, « de l’époque ? » interroge-t-elle… ! Elle nous confiera que seulement deux enfants de la classe ont pleuré lors de cette rentrée 2016, qu’elle adore travailler à l’école, et que ses matières préférées sont le calcul, la lecture, et l’anglais, « même si je ne l’ai pas encore appris », sourit-elle.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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