L’Aïd-el-kébir, « la grande fête », aussi appelée Aïd-al-Asha, « fête du sacrifice », célèbre un événement commun aux religions chrétienne, juive et musulmane : le sacrifice d’Abraham.
Pour tester la foi d’Ibrahim (Abraham dans la Bible), Dieu lui demande de sacrifier Ismaël (Isaac dans la Bible), le fils qu’il avait eu tant de mal à avoir. Sa confiance est telle qu’il obéit, « l’acte de foi parfait », pour les croyants. Au moment de l’holocauste, l’archange Jibril (Gabriel) substituait l’enfant par un bélier.
En souvenir, les musulmans sacrifient un animal, généralement un mouton. « Ou tout autre animal, c’est l’acte de sacrifice qui est important. Par ce geste, nous implorons la grâce de Dieu », relève le cadi Ridjali.
Sous le signe du partage
Pour se préparer à cette fête, hier, la communauté musulmane a suivi le jeûne d’Arafat, « et nous ne mangerons aujourd’hui qu’après être allé à la mosquée, à 7 heures. Un geste pour appuyer par nos invocations, les fidèles qui se sont rendus à La Mecque et qui se réunissent sur le mont Arafat. Eux ne jeûneront pas, ils sont dans l’acte de prière. »
Et cette année, tous ont vu la nouvelle lune le même jour, ils seront donc en unité de pensée avec leurs familles et amis, futurs Hadj, qui se sont rendus en Arabie Saoudite.
Il faudra ensuite sacrifier un animal, « s’il s’agit d’un zébu, il faut s’associer à 7 personnes. Et chacun divise ensuite sa part en trois : la première à sa famille, la deuxième, en dehors de la famille, et la troisième, aux pauvres. »
Ce sacrifice doit être réfléchi et prié : « l’homme n’accomplit pas une action plus agréable à Dieu que celle d’offrir ce sacrifice », récite le religieux.
Les croyants partiront ensuite visiter leurs familles, et les tombeaux de leurs proches.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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