On se souvient que dans un courrier adressé le mercredi 7 septembre dernier à Ida Nel, présidente de MCG, les transitaires, chargés du transport des containers hors du port, expliquent que les frais des portiques de manutention RTG ont été facturés dès le 12 juin aux opérateurs du port avant même que ceux-ci soient validés par le conseil portuaires, ni par le conseil départemental. Qui les accorda le 2 septembre. Il demandait à MCG de revenir en arrière. En vain.
Ne contenant plus leur colère, ils allaient démarcher le préfet ce 16 septembre. Comme on pouvait s’y attendre, le représentant de l’Etat a confirmé que la facturation des frais des grues RTG ne pouvait se faire avant que ses services du contrôle de légalité aient reçu l’arrêté du conseil départemental, soit le 5 septembre 2016. On comprend donc que le contrôle de légalité a validé les tarifs en question.
Risque de blocage des containers
Dans un courrier de ce jeudi 22 septembre, adressé à Ida Nel, le syndicat des transitaires de Mayotte la « met en demeure sous huitaine de fournir à l’ensemble de ses adhérents les avoirs correspondants à cette facturation illégale pour la période du 12 juin au 5 septembre 2016. »
Un préalable au règlement de toute facture, rajoute le syndicat, « Libre à vous de bloquer la sortie des conteneurs comme vous venez de le faire pour un nos adhérents, nous ne sommes pas là pour supporter votre dictat intolérable et inadmissible ainsi que vos décisions prises illégalement. » Et en annonçant partager l’information avec la presse locale.
Enfin, et ce fut une conséquence de l’escalade des tensions, « Si MCG maintenait sa volonté d’une mise en place d’un paiement comptant et d’une mise en place d’une caution, les transitaires ne feront plus l’avance de l’Octroi de Mer et demanderaient aux importateurs de payer comptant l’octroi de mer », ce qui n’est pas prévu dans leur trésorerie.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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